L'instantanéité des réseaux sociaux comme Facebook et Twitter pourrait être utilisée pour détecter les apparitions de maladies d'origine alimentaire au moment où celles-ci surviennent, suggère une enquête récemment publiée aux Etats-Unis. L'idée ne manquera pas de soulever bien des difficultés et des restrictions, notamment en ce qui concerne les questions de protection de la vie privée, reconnaît l'auteur de l'enquête, intitulée "The Potential Capability of Social Media as a Component of Food Safety and Food Terrorism Surveillance Systems" ("La potentialité des réseaux sociaux comme éléments de systèmes de veille de la sécurité alimentaire et du terrorisme alimentaire"). Mais les riches bases de données que sont Facebook et Twitter offrent également des avantages indéniables, comme l'immédiateté, la représentativité et l'auto-identification qu'elles garantissent, a souligné FoodNavigator.com cette semaine.

Traquer certaines occurences

Des algorithmes de détection pourraient par exemple être conçus pour chercher des symptômes spécifiques au sein du flux d'informations que les gens y publient, explique l'étude. De fortes occurrences de mots tels que diarrhée, vomissement et fièvre pourraient fournir les premiers indices du déclenchement de maladies d'origine alimentaire, et des termes comme "paupières lourdes" ou "paralysie" -- des symptômes du botulisme, par exemple -- pourraient alerter eux aussi sur l'apparition de maladies.

En d'autres termes, si les réseaux sociaux ne sauraient remplacer les systèmes de veille sanitaire, ils pourraient donc servir à améliorer les outils de détection des apparitions de maladies, relève l'étude.

En attendant, le Centers for Disease Control and Prevention a également commencé à s'intéresser aux possibilités des réseaux sociaux en lançant en 2010 son programme CDC Vital Signs, qui aborde chaque mois un nouveau sujet de santé publique et utilise les réseaux sociaux pour diffuser ses informations. L'an dernier, Vital Signs a parlé des maladies d'origine alimentaire comme la salmonellose dans sa newsletter mensuelle.