La qualité de services 3G de Free Mobile, surtout en itinérance, est mise en cause par des mesures effectuées par l'UFC-Que Choisir révélant que les abonnés à l'opérateur souffrent d'un accès très limité au streaming ou encore au téléchargement d'applications. En conséquence, l'association de consommateurs porte plainte contre l'opérateur, pour pratiques commerciales trompeuses.

Dans le domaine de la vidéo, le "taux de non qualité", qui traduit un ralentissement ou un échec de connexion au service, peut atteindre pour Free en itinérance les 78% sur Youtube contre 10% en moyenne pour les opérateurs historiques (Bouygues Télécom, SFR et Orange) et même 88% pour Dailymotion contre 7% pour ses concurrents. Dans ce contexte, le chargement de la vidéo n'a pas démarré du tout dans 30% des tests effectués sur Youtube. Sur Dailymotion, la vidéo n'a toujours pas démarré au bout d'une minute dans 70% des cas.

Le constat est aussi amer en ce qui concerne les applications, puisque dans 28% des cas le chargement de l'application n'a pas du tout commencé. Plus d'une fois sur deux (53%), le chargement n'était toujours pas terminé au bout de deux minutes. Selon l'UFC-Que Choisir, "tous les éléments semblent indiquer que Free Mobile agit de manière à décourager la consommation de données pour éviter de payer à Orange une trop grande quantité de données". C'est la raison pour laquelle elle dépose plainte pour pratiques commerciales trompeuses sur le fondement L. 121-1 du Code de la consommation.

Free Mobile, lancé le 10 janvier 2012, revendiquait 4,4 millions d'abonnés au 30 septembre de la même année.