C'est l'une des personnes les plus puissantes dans le monde de la police, mais sur Facebook, Ronald K. Noble, l'un des hauts responsables d'Interpol, est tout aussi vulnérable que n'importe qui concernant le vol d'identité. Selon le site britannique Techworld.com, le secrétaire général de l'agence a révélé, lors d'une conférence organisée la semaine dernière à Hong-Kong, que des cybercriminels avaient créé deux profils Facebook pour obtenir des informations sur l'une des opérations de son agence, baptisée « Infra-Rouge ». La fraude a récemment été découverte par les équipes sécurité d'Interpol. « L'un des hackers a utilisé mon profil pour obtenir des informations sur des fugitifs recherchés dans le cadre de cette opération », a déclaré le responsable d'Interpol.  « Infra-rouge », qui s'est déroulée entre mai et juillet 2010, devait conduire à l'arrestation de fugitifs accusés de meurtre, pédophile, fraude, corruption, trafic de drogue et blanchiment d'argent, dans différentes juridictions. Elle avait autorisé 130 arrestations. 

Le cyberespace, véritable menace criminelle

«La cybercriminalité est en train de devenir une menace très concrète », a souligné Ronald K Noble. Selon ce dernier, si l'on considère le facteur anonyme du cyberespace, l'on peut estimer que ce dernier constitue l'une des menaces criminelles les plus dangereuses qu'on n'ait jamais connues. 
Bien que Facebook, en lui-même, n'ait pas été compromis de quelque façon que ce soit par cette affaire, l'exemple cité par Interpol montre bien la facilité avec laquelle les cybercriminels parviennent à s'y forger une identité. Ce phénomène concerne aussi bien Facebook, que d'autres réseaux sociaux, comme Twitter, également en lutte avec ce type de problème. Néanmoins, même pour les non-VIP qui utilisent des comptes, Facebook reste le lieu controversé pour apposer certaines informations. La semaine dernière, une étude indiquait que de nombreuses PME américaines avaient connu des problèmes de sécurité, suite à l'intérêt des employés pour ce site.