Cet investissement - une goutte d'eau au vu des sommes qu'il faudrait mobiliser pour désenclaver l'ensemble du territoire - a pour but de susciter l'intérêt des investisseurs privés comme l'explique NKM : « Nous voulons que l'argent public ait un effet de levier maximum sur les investisseurs privés ». La secrétaire d'état a également tenu à s'exprimer sur le développement du très haut débit. Elle a rappelé que le territoire ne serait pas couvert dans son intégralité à l'horizon 2013 : « On sait que l'on n'aura pas de la fibre optique dans chaque maison d'ici 3 ans ». Une étude de la Datar estime à 25% la couverture de la population d'ici 2014 et ce en particulier dans les zones de population denses si l'état n'intervient pas plus.

15 et 30 milliards d'euros, pour couvrir le territoire


Pour mémoire, le Président de la République s'est fixé comme objectif une couverture complète du territoire en très haut débit en 2025 pour un coût de déploiement oscillant, toujours selon la Datar, entre 15 et 30 milliards d'euros, en fonction des technologies mobilisées (FTTH, équipement des sous-répartiteurs, et 4G/LTE). La part de financement public à mobiliser serait comprise entre 6 et 15 milliards d'euros selon les solutions de développement sélectionnées.
Dans l'immédiat, comme le souligne Michel Mercier, c'est-à-dire en juillet prochain, l'Etat lance un appel à projets pilotes sur le déploiement de la fibre optique qui s'adressera aux collectivités et aux opérateurs. L'objectif est de tester, pour une durée de 6 à 9 mois le récent cadre règlementaire établi par l'Arcep (Autorité de régulation des télécoms). Une mesure qui risque de ne pas plaire à l'Avicca (Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l'Audiovisuel) qui s'oppose au projet de tarification des fourreaux France Télécom soumis par l'autorité de régulation.