Le 18 mai ouvrira un nouveau moteur de recherche, Wolfram Alpha. Comme beaucoup avant lui, Wolfram Alpha prétend être un moteur qu'on peut interroger en langage naturel, avec une question précise, appelant un fait. Par exemple : quelle est la distance de la terre à la lune ; il répondra par un mini-dossier, sans se contenter - comme Google le ferait - de présenter des pages contenant les mots-clés lune et terre. Pour autant, précise son inventeur, Stephen Wolfram, il ne s'agit pas d'un Google-killer, mais d'un outil complémentaire. Il ne s'agit pas non plus d'un autre Yahoo!Answers ou d'un autre Wikipedia, même si Wolfram Alpha leur emprunte un peu, puisque le moteur repose sur une équipe humaine classifiant les contenus. L'originalité du nouveau venu repose sur ses capacités mathématiques - et on n'en attendait pas moins du créateur du logiciel Mathematica, utilisé par énormément de scientifiques dans le monde depuis plus de 20 ans. 5 millions de lignes de code Mathematica au coeur du moteur L'équipe de Wolfram Alpha explique ainsi sur son blog que le moteur est en fait basé sur cinq millions de lignes de code Mathematica, ce qui lui permettrait de réaliser des calculs sur à peu près tout et n'importe quoi. L'équipe prend l'exemple très simple de quelqu'un qui aimerait connaître le nombre de calories d'un plat : le moteur sera capable de retrouver les ingrédients, leur quantité, leur apport calorique, et donc d'apporter la réponse. Un calcul simple que chacun pourrait faire, dit l'équipe, mais qu'on peut ainsi avoir d'un clic. Au final, Stephen Wolfram aimerait parvenir à rendre concret le vieux rêve du philosophe et mathématicien Gottfried Leibniz (1646-1716), qui pensait que des calculateurs pourraient très bien répondre à toute question logique. Pour ce faire, a expliqué Stephen Wolfram à l'occasion d'une démonstration à Harvard, « nous nous appuyons sur des données de référence, comme des encyclopédies, et faisons du mieux que nous pouvons pour corréler les données et apporter la meilleure réponse possible ». Plutôt qu'un moteur de recherche, Wolfram Alpha pourrait donc s'assimiler à un automate faisant lui-même les recherches et présentant une réponse logique. Chacun pourra juger sur pièce dans quelques jours.