On peut les voir dans les aéroports, le notebook dans une main, leur Blackberry dans l'autre pour répondre à un courriel, tout en conversant grâce à leur oreillette Bluetooth sur l'oreille. Restés au bureau, leurs collègues zappent entre les multiples applications ouvertes sur leur PC, alertés tout à la fois par leur messagerie instantanée, une enchère en cours sur eBay et la sonnerie de leur iPhone. IDC les appelle les « hyperconnectés ». D'après l'enquête du cabinet d'études, menée en mars 2008, auprès de quelque 2 400 personnes dans dix-sept pays, 16% des actifs utilisent ainsi, au minimum, sept équipements différents (du PC au téléphone portable en passant par l'assistant numérique) et neuf applications de communication (messagerie instantanée, voix sur IP, réseaux sociaux...) Ce faisant, ils mêlent allègrement activités professionnelles et personnelles. Les utilisateurs sondés par Internet pour cette enquête, réalisée pour le compte de Nortel, se répartissent sur divers secteurs d'activités, tailles d'entreprises et classes d'âge. 16%, bientôt 40% selon IDC S'il est encore restreint, ce groupe pourrait grossir rapidement (jusqu'à 40% prédit IDC), en absorbant une partie du deuxième groupe identifié par le cabinet d'études, celui des utilisateurs « de plus en plus » connectés. Ceux-là représentent actuellement 36% de l'échantillon sondé et avouent recourir à quatre équipements et six applications. Il reste deux autres groupes, moins impliqués dans ces usages : 20% jugés « en ligne » mais connectés moins souvent et 28% dont les connexions sont réduites « à l'essentiel ». IDC note que la progression des hyperconnectés, réclamant de communiquer en toutes circonstances, s'apprête à poser de sérieux problèmes aux entreprises. Pressées d'assurer la mise à disposition de moyens de communication efficaces, elles vont être aussi confrontées à des problématiques de sécurité de plus en plus complexes. Il faudra y faire face sous peine de perdre le contrôle, à la fois de certaines données et de leurs collaborateurs en vadrouille, et de ne plus pouvoir recruter les profils les mieux adaptés. Un délicat mélange de genres