Les techniques actuelles de chiffrement ne résisteront pas à l’informatique quantique, préviennent les experts depuis quelques temps déjà. Pour la start-up en cybersécurité Active Cypher, dont la solution ACFF met en œuvre un modèle de sécurité Zero Trust dans le cloud, les terminaux capables d’émuler les traitements quantiques le laissent déjà entrevoir. Ces émulateurs accessibles à tout un chacun jettent une ombre sur le chiffrement AES-256, pointe sur son site la société californienne basée à Costa Mesa. Pour quelques centaines d’euros, son CTO Dan Gleason a monté un ordinateur quantique portable, le Quby, à partir de composantes matérielles pouvant s’acheter facilement en ligne. L’objectif étant d’exécuter des algorithmes quantiques en open source dans un émulateur pouvant créer des algorithmes de craquement de chiffrement.

Bien sûr, il faudrait une puissance de millions de qubits pour exécuter les traitements massifs requis alors que la puissance actuelle des puces quantiques atteint 54 qubits. Mais, dans un entretien accordé à AppDeveloper Magazine, Active Cypher estime que des émulateurs quantiques comme le Quby, exploitant des algorithmes très optimisés, pourraient accélérer par calcul le craquement des algorithmes de chiffrement actuels. Des calculs qui auraient pris des années sur des ordinateurs classiques sont exécutés en quelques secondes sur le Quby. Partenaire de Microsoft, la société a présenté son prototype en février lors de la conférence interne Ready de l’éditeur de Redmond. Elle devrait également le faire à la fin du mois sur la conférence RSA qui se tiendra à San Francisco du 24 au 28 février.