Alcatel-Lucent a finalement obtenu son prêt, mais pas pour le montant initialement prévu. Au lieu de 1,6 milliard d'euros demandé, l'équipementier a finalement obtenu 2 milliards de Goldman Sachs et du Crédit Suisse. Une rallonge de 400 millions d'euros, il y a donc des banquiers et pas des plus tendres pour miser sur Alcatel-Lucent.

L'équipementier va pouvoir financer son plan de réduction de coûts, il doit passer à la sulfateuse 1,25 milliard d'euros avant fin décembre 2013. 5 500 postes seront supprimés dans le monde. Comme prévu, Alcatel-Lucent a apporté en gage ses 20 000 brevets, son patrimoine, celui accumulé par les équipes R&D depuis des dizaines d'années.

Le Gouvernement français, alerté par les syndicats qui lui demandaient d'offrir une solution financière alternative, s'incline. Dans un communiqué commun, Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin remarquent néanmoins l'amélioration apporté aux conditions initiales du prêt, ils se disent vigilants quant à l'ancrage du groupe en France, et attentifs à la qualité du dialogue social. Ils vont d'ici un mois présenter un plan pour améliorer le sort de la filière télécoms en France.