Toujours empêtré dans le procès antitrust initié contre lui par la Commission européenne, Microsoft n'est pas à l'abri d'une nouvelle mise en cause par l'instance communautaire. Celle-ci pourrait en effet ouvrir une enquête pour abus de position dominante. Cette fois ce n'est pas le système d'exploitation de l'éditeur qui est mis en cause, mais sa suite bureautique Office. Le mois dernier, un groupe constitué de concurrents de Microsoft - Oracle, IBM et Sun - avait déposé une plainte auprès de la Commission, alléguant que le géant du logiciel ne leur permettait pas d'assurer l'interopérabilité de leurs produits avec Office. "Nous avons le devoir et la responsabilité, s'il y a une plainte, de l'examiner avec sérieux. Si la plainte a du sens, nous ouvrirons une enquête", a réagi Neelie Kroes, la commissaire à la concurrence. Office représente la deuxième principale source de revenu de Microsoft. L'éditeur possède quelque 95 % des parts de marché sur le créneau des suites bureautiques.