Intel, poursuivi pour pratiques anticoncurrentielles par la Commission européenne, joue la montre et se fait procédurier. Le Journal officiel de l'Union européenne daté du 22 novembre indique ainsi que le fondeur poursuit à son tour la Commission, qu'il accuse de mener une enquête « discriminatoire et partiale » à son encontre. Selon Intel, l'exécutif européen a commis des erreurs de droit en décidant de lui refuser la communication de documents piochés directement chez AMD, à l'origine des poursuites lancées contre Intel. Sans ces documents, estime le numéro un des processeurs, il ne saurait exister de véritable droit de la défense. De plus, la Commission ne saurait prendre de décision sans avoir consulté ces informations. Cela relèverait en effet, selon Intel, d'une violation du principe de bonne administration. Des documents d'AMD jugés indispensables En juillet, la Commission européenne a allongé la liste des accusations qu'elle porte contre Intel. Une liste initiée en juillet 2007 et qui trouve son origine dans les pratiques commerciales déloyales mises en place par le fondeur pour conforter son avance sur le marché des processeurs. Intel aurait ainsi offert des remises aux constructeurs de PC pour qu'ils n'équipent pas leurs machines de puces fabriquées par AMD. A l'issue de cette deuxième batterie d'incriminations, la Commission avait fixé une date limite au fondeur pour présenter ses explications. L'échéance a expiré depuis plus d'un mois, sans qu'Intel n'apporte la moindre précision. En poursuivant à son tour Bruxelles, Intel entend gagner du temps et repousser l'issue de la procédure. Il exige en effet qu'un nouveau délai soit instauré. Un délai de trente jours qui ne commencerait à courir que lorsque les documents réclamés auront été communiqués.