L'éditeur Adobe finit la semaine sous un tir croisé de critiques. Cela débute par une lettre ouverte de Steve Jobs revenant longuement sur son acrimonie envers la technologie Flash et son refus de la voir implanter sur les terminaux mobiles Apple. Code propriétaire, réduction de l'autonomie, problème d'instabilité et de sécurité, le leader charismatique n'a pas mâché ses mots. Le PDG d'Adobe, Shantanu Arayen, interrogé par le Wall Street Journal, a estimé que les positions de Steve Jobs étaient des « écrans de fumée » et souligne que plus de 100 applications utilisent des logiciels de l'éditeur sont disponibles sur l'Appstore. Il est revenu également sur la polémique sur un éventuel lien entre les produits Adobe et l'arrêt intempestif des Mac, pour Shantanu Arayen, cela proviendrait plutôt de l'OS.

Un autre éditeur et non des moindres, Microsoft vient lui aussi d'émettre des récriminations contre Flash. Dans un blog dédié à Internet Explorer, Dean Hachamovitch, directeur de la division IE a rappelé que le futur du web était HTML 5. Ce langage normalise par le consortium W3C travaille sur différents éléments permettant aux navigateurs Internet d'afficher certaines fonctionnalités. En matière de vidéo, l'organisme souhaite que le format commun, soit standardisé et n'implique pas de norme propriétaires. Pour la firme de Redmond, le protocole H264 répond parfaitement à ce critère. Et d'ajouter que seul ce format sera reconnu dans le prochain navigateur, IE9. Le responsable, dans son billet, revient sur les raisons d'écarter Flash en reprenant, sans les développer les arguments de Steve Jobs, « cette technologie a des problèmes, particulièrement en ce qui concerne la fiabilité, la sécurité et la performance ».