Trois mois après avoir rejeté l'offre d'achat d'Oracle, BEA a finalement accepté de se vendre, pour un montant évalué à 8,5 Md$. Hier encore, à la conférence utilisateurs parisienne de l'éditeur, Mike Piech, responsable marketing des offres WebLogic et Tuxedo, assurait que « BEA se voit comme une société indépendante : tous les investissements et les feuilles de route produits sont faits dans cette optique ». De fait, depuis la première offre d'achat d'Oracle le 12 octobre dernier pour 6,7 Md$, BEA n'a eu de cesse d'affirmer vouloir rester indépendant. Un discours toutefois infléchi quelque temps après, suite à la fronde d'un gros actionnaire, estimant que les intérêts des actionnaires n'étaient pas pris suffisamment en compte par la direction de BEA. L'éditeur avait alors laissé entendre qu'à partir de 8,15 Md$, il pourrait accepter une offre. Oracle estimait alors que personne n'irait proposer mieux que ce qu'il avait offert. Comprendre : il faudrait être fou pour dépenser plus que 17 $ l'action. Or, l'accord intervenu aujourd'hui fixe un prix de 19,375 $ par action.