BEA a invité aujourd'hui, mardi 16 janvier au Cnit de Paris La Défense, ses clients et partenaires français à venir partager leur vision de la SOA : approches métiers et exemples concrets d'architectures orientées services ont de fait émaillé la conférence d'ouverture. Malhar Kamdar, vice-président consulting Emea de BEA, a ainsi illustré ses propos avec ses dernières interventions dans de grandes entreprises, soulignant que selon les besoins et les approches, la solution a pu être « top-down », partant d'une volonté stratégique de la direction générale, comme « bottom-up », partant des initiatives des départements informatiques. Malhar a plus particulièrement mis l'accent sur la nécessité de la gouvernance de la SOA, « afin d'éviter de recréer un environnement de nature chaotique ». Bernard Dubs et Christophe Toulemonde, du cabinet BIT Group, ont de leur côté détaillé leur vision de l'évolution des systèmes d'information, à l'aide du classique schéma montrant le passage d'une architecture de silos à une architecture matricielle, puis à une architecture en réseau (des composants autonomes, reliés par un couplage lâche), dite ici « à géométrie variable », où il s'agit de « reconfigurer les briques du puzzle ». « Un projet de long terme dont il faut démontrer les bénéfices à court terme » Plus original, mais au risque d'ajouter encore de la confusion, Christophe Toulemonde a expliqué qu'il opérait un distinguo entre SOA et SOA, c'est-à-dire entre l'architecture orientée services et l'approche orientée services. La première reste du domaine des informaticiens, tandis que la seconde vise à impliquer les directions métier des entreprises, voire à réorganiser l'entreprise. « Il faut bien comprendre que c'est un projet stratégique d'entreprise, de long terme », a-t-il rappelé. Le problème consistant à « démontrer les bénéfices à court terme ». Pour cela, il faut choisir des bons projets candidats, « qui ont de vrais besoins métier ». L'ex-analyste du MetaGroup n'a pas donné de projet type, mais a prévenu : « ne cherchez pas à refaire la paie en SOA, cela n'aurait aucun sens ! » On peut mentionner encore quelques conseils de clients invités à témoigner. Brian Nolan, CIO de Completel, a ainsi invité les gens à privilégier le côté générique des applications, indispensable pour pouvoir réutiliser ses développements. Pour cela, il faut impliquer les autres équipes de l'entreprise, pas seulement informatiques, afin de bien définir les besoins, a-t-il indiqué. De son côté, Paul Cohen-Scali a mentionné le projet chez Bouygues Telecom, dont il est directeur du pôle clients et Internet. Chez l'opérateur, le projet est venu de l'informatique, il s'agissait de piloter de façon plus simple la gestion de la relation client. Paul Cohen-Scali a souligné les progrès réalisés dans le domaine des standards, l'outillage et « la facilité de mise en oeuvre des services Web ». Tout en reconnaissant que lorsque ces derniers ne peuvent tenir la charge, Bouygues Telecom recourt à d'autres solutions, de type Tuxedo. Le bon vieux moniteur transactionnel de BEA.