Le leader du réseautage social s'attend à accueillir son 500 millionième utilisateur cette semaine, selon Andrew Noyes, porte-parole de Facebook. Avec autant de personnes, le site est clairement devenu le moteur de la transformation des usages sur Internet et de la façon dont les gens entretiennent leurs relations sociales. « Un demi-milliard, c'est une sacrée étape, quoi qu'on en dise » avoue Dan Olds, analyste pour le Gabriel Consulting Group. « Cela fait clairement de Facebook le numéro un des réseaux sociaux. Mais ils ne peuvent cependant pas en rester là et estimer que la bataille est gagnée. Cette position dominante implique une vigilance accrue sur ses politiques de sécurité et de confidentialité, ainsi que sur la nature des contenus ».

Une période creuse

Des rumeurs courent sur l'organisation d'un événement célébrant le 500 millionième inscrit suite à la déclaration de Randi Zuckerberg, soeur du créateur de Facebook, mais Andrew Noyes a refusé de s'exprimer sur la nature de celui-ci même si quelques théories sont avancées. Disponible depuis un moment déjà, un formulaire encourage les utilisateurs à relater en 420 caractères leur expérience sur le site. Or, elles n'ont jamais été rendues publiques, et pour son auto-célébration, le réseau social pourrait en publier 200 d'entre elles, soigneusement sélectionnées, sur un site dédié : Facebook Stories.

Cette étape pourrait survenir à la suite d'un mois assez pauvre pour le réseau social. Plus tôt dans le mois, Inside Facebook, site reportant l'usage effectif de la plateforme, a annoncé que la croissance s'était ralentie entre mai et juin. Le site aurait accueilli 320 800 inscriptions en juin pour les Etats-Unis, chiffre faisant pâle figure face aux 7,8 millions supplémentaires du mois de mai. D'un autre côté, cela fait suite à la surprise du mois de mars, qui avait vu le réseau social dépasser Google en terme de fréquentation pendant une semaine aux Etats-Unis. La forte chute d'inscriptions avait mené les analystes à spéculer sur une lassitude éventuelle de ce mode de communication et des réseaux sociaux en général. La série de problèmes concernant la confidentialité des données pourrait aussi avoir fait fuir de potentiels membres. Quant à la mise en place d'un système de monnaie virtuelle, les « Facebook credits », elle ne rapportera rien à l'entreprise avant encore cinq ans, tout bénéfice éventuel étant immédiatement réinvesti dans la structure.

D'autres études ont pourtant démontré que certains utilisateurs étaient devenus obsédés, certains n'hésitant pas à se déclarer « drogués des réseaux sociaux ». Un rapport d'Oxygen Media Insights Group, qui fait partie d'une chaîne de télévision destinée aux femmes, fait état de l'addiction d'une majorité d'entre elles à ces réseaux.

Le réseau à abattre pour les rivaux

Pour autant, Dan Olds note que le site peut encore être attaqué par des concurrents qui voudraient se faire une place sur le marché. « Il ne fait aucun doute qu'être en haut du podium signifie aussi avoir une énorme cible dessinée dans le dos. Chaque réseau social arrivant va forcément s'attaquer à Facebook, et exploiter le moindre défaut du site pour en faire la base de son propre avènement ». Fin juin, des rumeurs ont d'ailleurs commencé à circuler à propos d'un service créé par Google.

Autre risque, Paul Ceglia affirme détenir 84% de Facebook et a porté l'affaire devant la justice, s'attaquent directement à la plateforme. Cette procédure en particulier empêche la société de Mark Zuckerberg de vendre ses actifs pendant toute la durée de l'investigation.

 

Crédit Photo : Facebook