Initialement prévu au printemps, le salon Big Data Paris 2020 a été inauguré ce lundi 14 septembre par Cédric O, secrétaire d’Etat au Numérique, sur le site d'expositions de la Porte de Versailles, Hall 7.3. Il s'y tiendra jusqu'à demain. La manifestation physique se double d’un accès en ligne pour suivre en direct les keynotes et ateliers, à distance. Si la conférence virtuelle a eu quelques problèmes à démarrer ce matin, elle fonctionnait très bien cet après-midi (à 17h 30 démarrait par exemple la session Ecrire des projets ETL facilement lisibles avec Spark et Scala) et les sessions en replay seront disponibles à partir du 16 septembre. Quelques jours après l’annonce du plan France Relance, Cédric O a affirmé en ouverture la détermination du gouvernement à faire de la France un acteur majeur de la compétition technologique avec 2,4 Md€ mobilisés, notamment dans l’IA, « pour assurer notre souveraineté et les emplois de demain ».

La plateforme en ligne du selon permet de suivre différentes sessions à distance, ci-dessus, le témoignage de JC Decaux sur son projet SETL. 

Parmi les familiers de Big Data Paris, l’éditeur français Indexima a fait ce matin la démonstration de sa technologie d’accélération de l’accès aux données lors d’un keynote commun avec Amazon Web Services. La société francilienne fait avancer son projet One Click, « un plan au long cours dont l’objectif est de limiter la friction à toutes les étapes du data pipeline », nous a rappelé Emmanuel Dubois, co-fondateur et DG d’Indexima, joint sur son stand de Big Data Paris. Faire en sorte que les dataops, les data engineers et les data analysts passent le moins de temps possible à manipuler leurs données, pour passer plus de temps à les analyser. L’actualité du moment pour Indexima, c’est « notre disponiblité sur la marketplace d’Azure, nous l’avons annoncé aujourd’hui », nous a indiqué Emmanuel Dubois. « Nous annonçons également la disponibilité des tables externes sur Google Big Query, sur RedShift et sur Azure Synapse, le datawarehouse cloud de Microsoft, c’est-à-dire la possibilité de nous connecter à ces sources de données sans être obligé de copier la donnée dans Indexima ».

Un atelier hands-on pour évaluer la technologie Indexima

Avec AWS, ce matin, la démonstration montrait la capacité à pouvoir migrer en quelques minutes des données dans le cloud public sur des instances Redshift ou S3, à les optimiser, puis à monter un tableau de bord en un quart d’heure sur les données. « Dans la keynote, nous l’avons décrit de façon théorique et nous avons ensuite un atelier où on le démontre en live », nous a précisé Emmanuel Dubois. « One Click, c’est passer de 4 mois pour mettre en oeuvre un projet analytique, le migrer, préparer la donnée, brancher un dashboard, à quelques minutes en associant Amazon et Indexima ».

Sur le stand Indexima de Big Data Paris 2020, la présentation One Click de Nicolas Korchia (en rouge à droite de l'image), l'un des trois co-fondateurs de la société. (Crédit image : R.Fresnel pour Indexima)

Mardi 15 septembre à 15 h 15, sur Big Data Paris 2020, Indexima tiendra un atelier hands-on où les participants pourront venir avec leur PC et en un quart d’heure, installer la solution, télécharger un tableau de bord depuis AWS, sur Power BI ou Tableau, et optimiser une table de 5 milliards de lignes dans le datawarehouse cloud Snowflake, nous a assuré E. Dubois. Interrogé sur la fréquentation du salon, quelques heures après son ouverture, le co-fondateur se dit conscient que les visiteurs pourraient être moins nombreux que l’an dernier, quand la keynote de l'éditeur avait accueilli 300 personnes. Néanmoins, ce matin, « en une demi-journée, nous avons rencontré des personnes qui ont vraiment des projets en cours », constate-t-il en soulignant : « Ce sont les plus motivés qui viennent. Pour l’instant, nous sommes plutôt satisfaits de la fréquentation. » Et il faudra compter avec les participants en ligne.

Un tour de table en vue pour avril 2021

D’ici décembre, l’une des étapes intéressantes du projet One Click d’Indexima portera sur les tables autonomes. « Aujourd’hui, il faut cliquer sur un bouton pour pouvoir synchroniser la données et mettre à jour nos hyper-index, nos structures intermédiaires pour accélérer. Avec les tables intelligentes, le moteur va par lui-même optimiser les tables quand il va détecter que de nouvelles données ont été ajoutées ou qu’il va sentir une baisse de performance, il va donc être en mesure, à travers des événements, de déclencher par lui-même l’optimisation des tables. Il est prévu que cela sorte en décembre ».

En juin, Indexima annonçait avoir remporté un contrat avec The Weather Company, filiale d’IBM spécialisée dans la production et diffusion de données météorologiques à des tiers. Depuis, l’éditeur a engagé des projets en France avec la CNAV, Caisse nationale d'assurance vieillesse, et avec Back Market. Le premier est déployé avec Power BI sur un datalake on-premise, le deuxième s’opère à travers Tableau sur des données gérées dans le cloud sur Snowflake et BigQuery. Enfin, sur les prochains mois, Indexima va préparer un tour de table en série A, de l’ordre de 4 à 5 millions d’euros. « Le roadshow démarre début octobre, nous comptons finir la levée pour le mois d’avril l’an prochain », nous a précisé Emmanuel Dubois.