A partir de 130 000 hectares cultivés par 3000 agriculteurs, le groupe Bonduelle produit chaque année un million de tonnes de conserves de légumes et 350 000 tonnes de produits frais/ultra-frais pour un chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros sous plusieurs marques (Bonduelle, Cassegrain, Artic Gardens...) aussi bien en Europe, en Amérique du Nord et en Asie. 500 variétés de légumes sont ainsi traitées sous forme de 5900 sortes de conserves et un millier de types de surgelés sur 58 sites de production grâce à ses 15 000 collaborateurs. Le groupe procède parfois à des opérations de croissance externe comme en rachetant l'Américain Del Monte. Les différents marchés nationaux ont des habitudes alimentaires différentes. Si certaines tendances sont claires, comme la popularité des conserves de légumes à cuisiner en Europe et celle des salades prêtes à l'emploi aux Etats-Unis, des mauvaises estimations de ventes par marché peuvent aboutir à délivrer des produits inadéquats à certains marchés, entraînant des pertes. L'optimisation des gammes délivrées par marché est donc un enjeu majeur pour le groupe, d'autant que de nouvelles tendances se développent (comme la consommation locale).

Nathalie Morandière, S&OP et Methods Leader chez Bonduelle Europe Long Life, a expliqué : « Nous avions besoin de processus supportés par des technologies nous permettant d'anticiper une période continue de 18 mois minimum, afin de pouvoir gérer nos activités en examinant des hypothèses, des risques et des opportunités partagés, et nous assurer que nous pourrions prendre les mesures nécessaires pour combler les lacunes ». Cela impliquait notamment de cesser de travailler en silos, par zones ou lignes de produits, pour adopter une approche centrée client. « Pour être compétitif, nous devions vraiment améliorer nos stratégies de supply chain et adopter un langage et des processus communs », a ajouté Nathalie Morandière.

Pour atteindre cet objectif, Bonduelle a déployé l'outil FuturMaster pour mettre en oeuvre un processus de gestion de la demande. Le déploiement s'est achevé fin 2018 pour que l'année 2019 soit consacrée à l'amélioration du planning de délivrance des produits. L'adéquation des prévision de vente à court terme s'est accrue de 10 % et celle à long terme est restée élevée (supérieure à 85%). Ces scores restent encore à améliorer, notamment pour traiter les marques de distributeur et les petits détaillants.