Bouygues Telecom estime que Tekelec, le groupe américain lui fournissant ses serveurs, est responsable de la panne exceptionnelle du 17 novembre 2004. L'opérateur français a porté plainte contre son équipementier auprès d'un tribunal californien.
Bouygues avait profité de la publication de ses résultats pour communiquer le montant de la perte généré par la panne. L'excédent brut d'exploitation avait ainsi été amputé de 20 M¤. Suite à cet incident, Bouygues et Tekelec, par ailleurs fournisseur des deux autres opérateurs mobiles français, avaient ouvert une enquête afin de déterminer les responsabilités des protagonistes. Les résultats n'ont pas été communiqués.
Incapables de s'entendre, Tekelec et Bouygues se rejettent la faute. Pour l'équipementier, l'infrastructure de Bouygues serait "incompatible avec un algorithme largement utilisé dans l'industrie". L'opérateur français, joint ce jour par téléphone, s'estime quant à lui "très serein". Il se repose ainsi sur les conclusions de l'enquête initiée par le ministre délégué à l'Industrie, Patrick Devedjian, au lendemain de la panne, selon laquelle Bouygues n'aurait commis "ni faute, ni négligence caractérisée", et met en cause les équipements fournis par Tekelec.
Bouygues Telecom travaille depuis 2000 avec son équipementier américain. En, dépit du différend qui les oppose, et du procès qui va en découler, les deux entreprises n'entendent pas cesser leur collaboration.