Au delà de l'opportunisme de l'année de la Chine, durant la dernière décennie, les grandes écoles d'ingénieurs et de management ont multiplié les ouvertures vers Pékin, Shanghaï, Nankin, Xian mais aussi Taïwan, pour des échanges d'étudiants, d'enseignants-chercheurs et de cursus, dans les deux sens. Ce fut notamment le cas, dès 2001, pour le groupement des écoles télécom (ENST Brest, Paris), pour l'Estaca (ingénieurs et informaticiens des industries du transport), pour les écoles de management de la région Rhône-Alpes (Grenoble, Lyon, depuis 2000) et celle de Reims, pour les chercheurs de l'Inria (accord de coopération scientifique avec le National Science Council of Taïwan). Cette année, l'Ecole internationale de Montpellier (EIM, groupe Sup de Co) s'est alliée avec la Business School de Shanghaï pour permettre aux étudiants de 3ème année de suivre quatre mois d'enseignement au Shanghaï Institute, en anglais, avec initiation au mandarin, suivi d'un stage de six mois dans une entreprise chinoise. D'autres projets permettent aux étudiants de 4ème année de l'EIM, option affaires internationales, de s'initier à la dimension stratégique de tels projets, avec en toile de fond, la préparation des Jeux olympiques de 2008 à Pékin et celle de l'Exposition universelle de Shanghaï de 2010. A signaler, enfin, que les acteurs du Cheng International Programme, qui associe, depuis une dizaine d'années, la fédération des écoles d'ingénieurs en agriculture (Fesia), l'Ieseg (école de management lilloise) et l'université du Yunnan, organisent ce 9 février à Paris une conférence-débat, avec les deux experts Jacques et Jean Leclerc du Sablon, sur les "perspectives et les incertitudes", et notamment le problème majeur de la formation, soulevées par l'éveil de "l'Empire de la poudre aux yeux", cette "Chine que j'aime" (selon les ouvrages de Jean Leclerc du Sablon). Pour info: www.fesia.org