Visiblement, les salariés d'IBM France ne lâcheront pas. Un nouvel appel à la grève pour les salaires est prévu le 24 juin, devant le siège social de La Défense et en province. « Salariés, mobilisons nous pour nos salaires », lançaient les sections CFDT d'IBM France il y a un mois. Si la journée d'action du 28 mai a rassemblé plus d'un millier de personnes, ce n'est qu'une étape. La délégation intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, SNA, UNSA)reçue depuis par la direction se mobilisera jusqu'à la satisfaction de ses revendications. Elle veut obtenir le maintien du pouvoir d'achat, le retour aux augmentations générales, le rattrapage sur les années précédentes (avec une augmentation complémentaire de 5% en 2008) et le retour à la participation. « Les mentalités changent, IBM n'a pas la tradition de se mobiliser. Aujourd'hui, même les commerciaux, le fer de lance de la société, manifestent car leur salaire fixe a été diminué et leurs objectifs de fin d'année sont de plus en plus difficiles à réaliser », détaille Jean-Michel Daire, délégué syndical CFDT IBM France. L'intersyndicale veut également négocier l'accord d'intéressement le plus rapidement possible. « La rencontre avec la direction est fixée au 18 juillet, nous ne voulons pas de cette date tardive », précise Jean-Michel Daire qui déplore l'absence de marge de manoeuvre de la filiale française pour les rémunérations. « Tout est figé avec la maison mère », ajoute-t-il. Parallèlement, les salariés d'IBM France pourraient à nouveau se mobiliser pour une autre cause. La direction est censée annoncer ce jeudi, au comité central d'établissement (CCE), le nouveau plan de transfert de l'entité Services réseaux d'IBM France (Network Delivery Services) vers ATT. Ce plan pourrait succéder au projet de transfert de salariés Bluesky, qui avait été suspendu en janvier dernier. Celui-ci inquiétait les syndicats car il n'offrait pas une sécurité de l'emploi aux salariés concernés.