Les deux rives du Rhin unies pour les TIC Le couple franco-allemand doit également servir de pivot au développement des TIC, qui sont « à l'origine de 25% de la croissance mondiale ». Pour cela, les deux pays voisins « doivent se mobiliser sur des projets concrets ». Mais, là encore, point d'annonce tonitruante. Nicolas Sarkozy s'est ainsi contenté d'évoquer « l'intégration régionale des réseaux électriques » permettant à la France et l'Allemagne de mutualiser leur production d'énergie et « l'association franco-allemande dans un programme de calculateurs géants qui feraient un million de milliards d'opérations par seconde ». Rappelons au président de la République que le CNRS s'est récemment doté d'un supercalculateur affichant une puissance de 207 teraflops, soit 207 millions de milliards d'opérations par seconde. Le renforcement de la coopération des deux côtés du Rhin doit aussi se traduire la formation des scientifiques : « il faut plus d'Allemands en France, plus de Français en Allemagne », a clamé Nicolas Sarkozy. En s'adressant à celle qu'il a appelée à plusieurs reprise sa « chère Angela » - marquant ainsi une volonté manifeste de réchauffer des relations quelque peu glaciales depuis son projet d'union méditerranéenne -, Nicolas Sarkozy s'est dit impatient d'accueillir les étudiants allemands dans les universités de l'Hexagone. Et a laissé la porte ouverte à d'autres initiatives, souhaitant « construire ensemble une ambition commune dans un secteur et montrer au monde qu'en travaillant ensemble, on peut gagner ». Avant de se réunir autour de Surface, le prototype de table interactive et tactile de Microsoft, pour une démonstration peu spectaculaire orchestrée par Steve Ballmer, Nicolas Sarkozy a conclu son allocution en rappelant, une dernière fois, l'importance de la complicité franco-allemande : « Pour moi, venir au Cebit ce n'était pas une mondanité mais un engagement du coeur pour vous dire, amis allemands, que nous voulons travailler avec vous. »