Quand on a fait le choix de quitter la Capitale pour s'installer en région ce n'est pas nécessairement pour y revenir. C'est pourtant le choix contraint qui risque d'arriver à des dizaines de salariés de l'éditeur d'ERP Cegid dans le cadre de son plan de regroupement de personnel. Objectif de la direction du groupe : "faire mieux travailler les gens ensemble", a déclaré un porte-parole de l'entreprise à notre confrère de France 3 régions. Sur le terrain, les crispations et inquiétudes sont nombreuses, des salariés redoutant d'avoir à quitter leur site et se posant même la question de partir de leur entreprise à cause de cette décision.
Une cinquantaine de personnes en France sont concernées à ce jour par ce plan de mobilité interne, dont 25 rien que sur le site nantais (qui compte 130 personnes) poussées à rejoindre le site de Boulogne-Billancourt. Le site rennais est également touché par ce plan de mobilité interne qui a fait l’objet d’une consultation, mais n’est pas encore bouclé : un complément de consultation étant en cours jusqu’à mi-septembre.
Les sites d’Aix et de Rambouillet épargnés
La mise en oeuvre de ce plan n’interviendra pas avant 2026 afin de privilégier un temps d’échange entre la direction et les salariés concernés. “Il y a eu un certain nombre de discussions pour trouver des solutions au cas où les expertises des personnes concernées ne puissent pas rester ce qui serait dommage”, nous a expliqué une porte-parole de Cegid. “C’est difficile, cela donne du stress aux familles et c’est vu comme un choc sur toutes les équipes qui n’ont pas absolument pas déméritées mais ce n’est absolument pas une punition.”
L’éditeur cherche à regrouper dans ses principaux sites de Lyon, Boulogne-Billancourt et de Roubaix certaines équipes. Les sites concernés par ce regroupement sont principalement ceux de Nantes (Pays de la Loire), Rennes (Bretagne) et d’Aurillac et Cournon (Auvergne), sachant que ni les sites d’Aix-en-Provence (Paca), ni de Rambouillet (Ile-de-France) ne sont concernés. “L’objectif de ce plan est de regrouper la recherche et développement ainsi que les équipes qui font du service technique et d’assistance”, précise la porte-parole de Cegid.
Des ruptures de contrat de travail à venir ?
Pour les salariés qui ne souhaitent pas bouger - ou qui ne peuvent pas le faire pour différentes raisons (enfants à charge, aidant familial...) l'entreprise évoque "des partenaires qui peuvent être intéressés par leur expertise" ou encore qu' "un accompagnement est aussi possible vers une rupture pour trouver un autre travail." Une façon à peine voilée de mettre les salariés à la porte ?
Dans le cadre de ce plan, les collaborateurs refusant cette relocalisation et qui ne se verraient ainsi pas proposer “d’autres solutions” s’exposent ainsi à une rupture du contrat de travail. “Nous ne cherchons pas à réduire les effectifs puisque l’on recrute chaque année 450 personnes”, défend la porte-parole. Pour Cegid, le regroupement de ses équipes est ainsi perçu comme un moyen d’améliorer la capacité des individus à travailler ensemble de façon plus efficace qu’à distance, surtout lorsqu’elles travaillent sur des développements de modules qui doivent fonctionner ensemble. L’exemple de la période Covid montre pourtant que les développeurs, notamment dans le secteur du jeu vidéo, ont réussi à lever les contraintes de ne pas oeuvrer ensemble dans de mêmes locaux. “Je crois que c’est entendable de dire que quand on décide de regrouper [les équipes] et de les faire travailler dans un même site que cela assure un peu plus d’efficacité dans la façon de développer”, assure la porte-parole.
Article mis à jour le 9 juillet 2025 à 17h40 en tenant compte des précisions apportées par une porte-parole de Cegid.

La "porte-parole" de Cegid a largement diminué le nombre de personnes concernées. Rien qu'à Nantes, près de 70 personnes sont concernées, et une dizaine de sites géographiques vont également connaître le même sort.
Signaler un abusLe nombre de salariés touchés est largement sous évalué dans votre article.
Signaler un abusIls sont 54 rien que sur Besançon
Parmis la "cinquantaine" de personnes en France concernées à ce jour par ce plan de mobilité interne, 70 se trouvent rien que sur le site d'Aurillac (qui compte 74 personnes) poussées à rejoindre le site de Lyon.
Signaler un abusBonjour, il n'est pas question de 50 personnes mais de + de 400
Signaler un abusPour avoir fait parti de la vague de personne liquidées du site d'Ampuis il y a quelques années, je souhaite bon courage aux équipes concernés ! Battez vous
Signaler un abusIl est très drole de voir la direction de Cegid insister sur le rapprochement des collaborateurs afin d'être plus efficaces, alors qu'ils vont délocaliser certaines fonctions au Maroc ....
Signaler un abusBonjour, les chiffres sont faux, ce ne sont pas 25 salariés impactés à Nantes mais au moins 50, comme il était indiqué dans l'article original.
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