Chaque édition du CES (Consumer Electronic Show) donne en début d'année le La en matière de tendances technologiques pour les mois à venir. Aux côté des traditionnels smartphones, tablettes et autres smartwatchs, on note depuis quelques éditions une montée en puissance des objets connectés, bien que pour le moment leur taux de pénétration reste faible. Ainsi, Xerfi a estimé qu'en France, les objets connectés représentaient à peine 0,5% des appareils électroménagers, moins de 1% des ampoules et pas plus de 3% des dispositifs médicaux d’auto-mesure vendus en 2015. Pour autant, le cabinet d'études a indiqué que 250 000 bracelets et autres traceurs d'activité se sont écoulés l'année passée, signe que la demande existe et que l'invasion d'objets connectés ne fait que commencer.

A ce titre, les start-ups françaises de la French Tech sont dans les starting blocks. Elles seront d'ailleurs cette année 190 à faire le déplacement (contre 135 l'an dernier) au CES 2016, dont parmi elles 128 qui s'installeront dans l'Eureka Park (66 en 2015). Une armée de jeunes pousses plaçant la délégation française en 2e position des pays amenant le plus de start-ups derrière les Etats-Unis (193) mais largement devant Israël (17), le Royaume-Uni (14) et l’Allemagne (10). Et si parmi elles, des start-ups ont déjà fait beaucoup parler d'elles (Sigfox - dont son CEO Ludovic Le Moan a été élu personnalité IT de l'année -, Sculpteo, Parrot, ou encore celles distinguées lors du précédent CES dont Withings) d'autres sont aussi prometteuses que pleines d'avenir.

Auxivia 

Le verre connecté mis au point par Auxivia permet de suivre la quantité d'eau bue par des personnes âgées afin de prévenir les problèmes d'hydratation. « Le système apprend des habitudes de chaque utilisateur et est capable d'alerter le personnel lors de la détection de risques comme un changement de comportement ou lors de risques hygiéniques », précise la start-up.

Auxivia

Le verre connecté Auxivia pour personnes âgés. 

FeetMe

Destinées aux personnes diabétiques, les semelles connectées FeetMe permettent de prévenir des risques de neuropathie diabétique, de petites lésions finissant par se transformer en ulcères et pouvant aller jusqu'à nécessiter une amputation.

FeetMe

Les semelles connectées FeetMe.

Sevenhugs

La jeune pousse française Sevenhugs propose un hub connecté - auquel se rattachent jusqu'à 4 capteurs - permettant de contrôler la température, l'humidité et la qualité de l'air pour différentes pièces de la maison.

Sevenhugs

Les capteurs d'humidité et de qualité de l'air Sevenhugs.

Air Serenity

Afin d'éliminer les sources d'allergies, les odeurs et autres polluants de l'air, la start-up Air Serenity va présenter au CES 2016 le purificateur d'air LiV. En plus de fournir des informations sur la qualité de l'air en temps réel sur mobile, ce dernier se démarque par une technologie embarquée basés sur un trio de composants : un filtre HEPA F7 pour capturer les particules fines et allergènes, des matériaux absorbants capturant les composés organique volatil ainsi qu'un plasma froid pour compacter les polluants et détruire les microbes.

Air Serenity

Le purificateur d'air connecté Air Serenity.

Bluemint Labs

Dans certaines situations (préparation culinaire, pratique sportive...), l'interaction tactile avec un terminal peut avoir ses limites et la reconnaissance gestuelle devient la bienvenue. C'est ce que propose la start-up Bluemint Labs qui a développé le capteur Bixi permettant de reconnaître à distance les mouvements de mains afin d'interagir avec différents terminaux (tablettes, smartphones, caméras embarquées...). 

Bluemint Labs 

Le capteur de contrôle à distance de Bluemint Labs. 

Blue Frog Robotics

Attendu de longue date - voire de pied ferme par certains - les robots compagnons commencent à se faire connaitre. Aux côtés de ceux développés par Aldebaran Robotics, on trouve maintenant Buddy de la start-up Blue Frog Robotics dont la vocation est d'apporter aide, assistance et divertissement à la maison. Par exemple en rappelant des tâches et agendas, en surveillant la maison et en alertant son propriétaire en cas de problème, en jouant de la musique, servir de kit mains libres...

Blue Frog Robotics 

Le robot domestique de Blue Frog Robotics.  

Drust 

Entrant dans la catégorie des objets connectés pour voitures, le boitier Akolyt de Drust se connecte au port diagnostic (ODB). Ce dernier permet d'envoyer sur le mobile du conducteur de nombreuses informations tel que la localisation du véhicule en cas de prêt à un tiers, la signification des défauts moteurs, les rappels de maintenance ou encore des analyses et des conseils basés sur le type de conduite de l'utilisateur afin de lui faire économiser de l'essence.  

Drust 

La capteur Akolyt à brancher sur la prise diagnostic de son véhicule permet de traiter des informations de conduite et de les envoyer sur le smartphone de l'utilisateur.

Enerbee 

La start-up Enerbee a mis au point un prototype de micro générateur d'énergie (une dynamo 4.0) permettant d'alimenter en électricité des objets connectés comme des montres ou des compteurs de gaz. Cette technologie combine en particulier les avantages de la piezoélectricité et du magnétisme pour générer de l'électricité en récupérant de l'énergie créée aussi bien par mouvements lent/rapide, régulier/irrégulier, rotationnel, en translation ou en accélération.

Enerbee 

Le prototype d'alimentation sans fil d'Enerbee. 

Famoco 

Spécialisée dans les technologies sans contact, Famoco a levé 4 millions d'euros en juillet 2015. Après avoir réalisé 1 million de chiffre d'affaires en 2014 puis 3 millions en 2015, la société vise les 10 millions cette année. La société propose un terminal connecté sans contact permettant d'interagir avec de multiples cartes (transport, identité, contrôle d'accès, fidélité...). Famoco est soutenu et hébergé dans l'espace post incubation de la Banque Publique d'Investissement (BPI). 

Famaco 

Le lecteur de cartes sans contact de Famaco.  

Qowisio 

Se présentant comme un concurrent de la pépite toulousaine Sigfox, la start-up Qowisio pourrait bien marcher dans ses traces et trouver le chemin du succès. Cela semble en tout cas bien parti, la société ayant d'ores et déjà passé le cap des 15 millions d'euros de chiffre d'affaires après avoir levé en juin dernier 10 millions d'euros. Membre fondateur de la Cité des objets connectés d'Angers inaugurée par le président de la République François Hollande il y a un peu plus de 6 mois, Qowisio s'est spécialisée dans une technologie réseau bas débit longue distance UNB (Ultra Narrow band) supportant depuis octobre le protocole radiofréquence Lora utilisé notamment par Bouygues Telecom et bientôt par Orange.

Qowisio 

Illustration de la technologie réseau bas débit de Qowisio.