Les ventes de serveurs ne se sont jamais aussi mal portées depuis 1996, selon IDC. Frappé de plein fouet par la baisse de la demande et par les restrictions budgétaires des entreprises, le marché mondial enregistre un chiffre d'affaires de 9,8 Md$ au deuxième trimestre 2009, en baisse de 30,1% par rapport à l'année précédente. Ce secteur recule pour le quatrième trimestre consécutif. Le cabinet d'études estime cependant que le marché pourrait reprendre au cours du prochain semestre, de nombreuses entreprises devant faire face au vieillissement de leurs parcs informatiques. Selon Daniel Harrigton, analyste chez IDC, le marché devrait renouer avec la croissance en 2010. Cette reprise concernera notamment les serveurs basés sur l'architecture x86. Les serveurs Sun souffrent de l'incertitude planant autour du rachat par Oracle IBM prend la première place des constructeurs de serveurs, avec 34,5% des parts de marché. Big Blue n'échappe pas au ralentissement, il enregistre un CA de 3,39 Md$, en recul de 26,3%. Viennent ensuite HP (2,8 Md$, en baisse de 30,4%) et Dell (1,2 M$, -26,8%). Sun arrive en quatrième position (981 Md$) et subit la correction la plus sévère avec un chute de 37,2%. IDC ne prévoit pas d'embellie pour le constructeur au prochain semestre en raison du flou qui règne autour de « l'orientation que prendra Oracle concernant l'activité matérielle de Sun [une fois le rachat entériné], notamment l'avenir des serveurs Sparc, explique Daniel Harrigton. « Les clients de Sun sont inquiets. » En mai, le PDG d'Oracle Larry Ellison a tenu à les rassurer : l'éditeur californien d'abandonnera ni les serveurs Sun, ni les microprocesseurs Sparc, dans lesquels il compte même investir. En attendant, IBM et HP profitent de cette période d'incertitude pour tenter de convaincre les clients de Sun de changer de fournisseur et grappiller des parts de marché, selon l'analyste d'IDC. Comme pour les trimestres précédents, la tendance à la virtualisation soutient le les serveurs lames (1,2 Md$ de CA, en baisse de « seulement » 12,1%). Ce marché, proche de la maturité, ne devrait pas tarder à se tasser, prédit toutefois IDC.