Le fauteuil de président du Cigref est désormais occupé par Didier Lambert, le DSI du groupe Essilor. Le conseil d'administration du Club informatique des grandes entreprises françaises l'a nommé hier, en remplacement de Jean-Pierre Corniou, l'ex-DSI de Renault qui, poussé à la démission chez le constructeur automobile, a dû abandonner son mandat. Didier Lambert connaît bien le Cigref puisqu'il a d'abord été son administrateur, avant d'être nommé vice-président en 2003, en charge des relations avec les fournisseurs. Il a aussi une expérience des clubs utilisateurs pour avoir notamment assuré la présidence de l'AUFO, l'association qui réunit les clients d'Oracle. Ce changement d'homme à la tête du Cigref ne devrait pas se traduire par des virages spectaculaires dans la politique du club. Didier Lambert s'inscrit dans la continuité. Il se dit attaché à poursuivre les axes d'action que s'était donné le club sous son ancienne présidence, dans une interview donnée au Monde Informatique (numéro du 7 juillet 2006). « Ce n'est ni une révolution de palais, ni un changement d'orientation. J'accède à la présidence de façon mécanique. Ma priorité sera d'insister sur le programme Cigref 2010 qui résume nos priorités stratégiques ». Parmi les chantiers à poursuivre, il évoque notamment le dossier des licences logicielles (opacité des conditions commerciales proposées) avec les éditeurs, ainsi que la collaboration démarrée avec le Syntec, la chambre syndicale des SSII, qui vise notamment à établir des contrats commerciaux types comme base des relations contractuelles. Il ajoute qu'il faudra aussi faire évoluer l'image un peu vieillissante du Cigref, même si il ne l'estime justifiée.