La disparition des souris est pour demain. Si l'on en croit Steve Prentice, analyste au Gartner, le périphérique le plus indissociable des ordinateurs - avec le clavier - aurait vécu. De fait, sa fin serait proche, le chercheur donnant encore cinq ans de vie au rongeur. Pour s'en convaincre, explique le visionnaire, il suffit d'observer ce que préparent les constructeurs d'électronique grand public : chez les spécialistes du jeu vidéo, par exemple, la traditionnelle manette tend à être remplacée par des périphériques sensitifs, comme celui que met au point Panasonic. Avec la technologie de ce constructeur, il suffira de lever la main pour que l'action désirée soit exécutée. De même, un système de reconnaissance faciale est intégré, qui identifie les utilisateurs et affiche un menu qui leur est propre sur l'écran. La reconnaissance faciale est, du reste, devenu un classique dans le monde de la photographie numérique. Et à cela s'ajoute, directement issu du monde de la science-fiction, l'analyse de la pensée. Grâce à un casque scrutant l'activité cérébrale, les chercheurs assurent qu'ils sont en mesure de comprendre ce que désirent les utilisateurs. Si les prototypes n'ont jamais été véritablement convaincants, un tel dispositif devrait néanmoins être commercialisé d'ici quelques mois. Selon Steve Prentice, des exemples illustrant la prochaine désuétude de la souris sont déjà légion. Les dispositifs de contrôle intégrés dans la Wii de Nintendo ou l'iPhone d'Apple en sont les parfaits représentants, qui s'appuient sur des manipulations dans l'espace ou une technologie tactile. Que les plus nostalgiques se rassurent toutefois. La souris est certes menacée à court terme, selon Gartner, mais son alter ego, le clavier, a encore de belles années devant lui. « Il restera le périphérique principal de saisie du texte, prophétise l'analyste ».