Le Cisco qui se prépare pour fin janvier devrait en surprendre plus d'un. Le numéro un des réseaux d'entreprise peaufine une vague d'annonces centrée sur l'amélioration des capacités de traitement et la réduction de l'empreinte écologique de ses systèmes. Le point d'orgue pourrait être l'annonce de serveurs lames. Cisco se refuse à tout commentaire. Toutefois, cette incursion sur ce marché parait logique à l'heure où les serveurs, longtemps considérés comme les pièces maîtresses d'un système d'information, sont en passe de n'être plus qu'un sous-ensemble parmi d'autres. Le format lame illustre cette tendance puisqu'il ne conserve plus que le processeur et la mémoire. Seule la présence de châssis propriétaires chez les trois fournisseurs qui verrouillent le marché (HP, IBM et Dell) empêche ce type de serveurs de se banaliser davantage. Ces châssis imposent d'ailleurs à Cisco de redévelopper pour chacun d'entre eux ses interfaces réseau. A cette banalisation des serveurs s'ajoute la tendance générale à considérer le datacenter et toutes ses ressources (serveurs, stockage, réseau) comme une seule entité. Cisco oeuvre dans ce sens depuis plusieurs années et la généralisation d'une couche d'abstraction entre les matériels et le logiciel que permet la virtualisation pousse aussi dans cette direction. L'annonce de VDC-OS (Virtual datacenter OS) par VMware s'inscrit dans la même perspective. En partenariat avec cette société, une offre de serveurs lames Cisco avec le routeur virtuel Nexus 1000V serait du plus bel effet.