Momentum 2006, conférence utilisateurs de Documentum, plate-forme de gestion documentaire, propriété d'EMC- signera-t-elle l'évaporation du concept de l'ILM (Information LifeCycle Management)? L'ILM, promulgué par EMC lui-même, repose sur l'application de politiques précises de rôles sur le cycle de vie des données : sa création, sa gestion, son stockage, son archivage ou sa destruction. Sur le plan technologique, cela se traduit par une conjonction d'applicatifs de gestion de contenu et d'archivage sur une brique de stockage tant logicielle que matérielle. Le discours a été porté par les constructeurs et le Gartner. Aujourd'hui, le discours d'EMC ne semble plus mettre l'accent sur l'ILM. Et, d'une façon plus générale, l'ILM ne suscite pas autant d'intérêts que nombre d'éditeurs -EMC en tête de proue- l'auraient souhaité. "Aujourd'hui, très peu d'appel d'offres couvrent des solutions mêlant gestion de contenu et stockage", martèle Benoit Feracci, directeur d'EMC Software Group (et vice-président des ventes) pour la France à l'occasion de Momentum 2006. Donnant d'emblée un coup dans l'aile du concept intelligent. EMC confirme toutefois avoir la possibilité de maintenir ce chaînage pour les entreprises, tout en indiquant que, de son côté, le concept n'est pas complètement enterré. Dave DeWalt, vice-président exécutif du groupe, crie haut et fort que le stockage constitue bien le point de départ de sa stratégie, et inclut, dans ses perspectives d'avenir, la conservation "d'un lien étroit entre stockage physique (notamment à travers ses gammes Symmectrix et Clariion) et stockage logique". Sans toutefois prononcer le terme d'ILM. Ainsi, le discours aurait changé et l'ILM ne constituerait plus l'orientation première du groupe, comme lors du rachat de Legato et de Documentum en 2003. Il faut désormais se concentrer à déglutir les 7,4 Md$ dépensés dans les nombreuses acquisitions réalisées dans le secteur applicatif - dernier en date Network Intelligence- et surtout dans l'intégration de leur technologie.