Dell vient d'annoncer de nouvelles mesures drastiques qui devraient l'aider à économiser 3 Md$ d'ici trois ans. Le Texan de Round Rock pourrait bien dépasser ses objectifs de réductions d'effectifs, initialement fixés à quelque 8 800 licenciements, soit 10% de ses effectifs. Michael Dell, le patron du groupe éponyme qui a reculé à la seconde place du marché des PC derrière HP, a indiqué hier, jeudi 3 avril, à l'occasion d'une réunion d'analystes, qu'il envisageait d'aller plus loin dans la réduction du nombre de postes, ce qui devrait l'aider à réduire ses coûts. Sur les neuf premiers mois de l'exercice 2008, 3 200 emplois ont déjà été supprimés à son initiative. Cette semaine, l'entreprise avait fait savoir qu'elle fermait une usine à Austin, au Texas, envoyant ainsi 900 salariés au chômage. Au Canada, Dell a également fait fermer un centre d'appels à Edmonton, où travaillaient 900 personnes, et renoncé à recruter 1 200 nouveaux employés pour son centre d'Ottawa. Le directeur financier de Dell, Donald Carty, a indiqué que 5 500 coupes avaient déjà été effectuées, et que 1 000 suppressions de postes interviendraient au cours de ce trimestre. Il a ajouté que l'entreprise comptait racheter 1 Md$ de ses actions, après en avoir acquis pour 4 Md$, en 2007. De son coté, Keith Bachman, analyste pour le compte du cabinet BMO Capital Market aux États-Unis, a indiqué dans une note que Dell devait chercher à s'améliorer sur le plan opérationnel, pour rattraper les erreurs stratégiques commises par le passé. Michael Dell a également déclaré qu'il espérait que les coûts d'exploitation de l'entreprise auront reculé de 1% d'ici à la fin de l'année, en précisant qu'il ne souhaitait pas procéder à de nouvelles acquisitions d'envergure. Rappelons qu'en janvier dernier, le rachat d'EqualLogic lui avait coûté quelque 1,4 Md $ Pour Michael Dell, l'entreprise entre actuellement dans une grande phase de transformation. Un point de vue que ne partage pas l'analyste Keith Bachman, qui évoque les possibles conséquences du ralentissement de l'économie américaine sur les performances du constructeur.