Si le monde du logiciel libre ne manque pas de quelque chose en France, c'est bien d'associations. Une nouvelle vient d'être annoncée : le Conseil National du Logiciel Libre (CNLL). Celle-ci n'existe pas encore à proprement parler puisqu'il s'agit pour l'instant d'une simple coordination sans personnalité morale. La constitution sous forme d'association déclarée loi 1901 est en attente. Le CNLL regroupe dix associations régionales de professionnels du logiciel libre : Alliance Libre, Cap Libre, Collibri (Cap Digital), GT LL (System@tic), Libertis, OSS@TV (Telecom Valley), PLOSS, PLOSS RHA, Pôle Nord et ProLibre. L'ensemble de ces dix structures représente environ 200 entreprises, plutôt petites. La légitimité du CNLL est celle de ses associations régionales membres. C'est Patrice Bertrand (photo ci-dessous) qui a été élu porte-parole d'un bureau où siègent tous les présidents d'associations membres. Il est notamment l'un des co-fondateurs de l'intégrateur de solutions Open Source Smile, membre de l'Alliance libre et de PLOSS.

Le CNLL vient s'ajouter à la FNILL (Fédération Nationale de l'Industrie du Logiciel Libre) où l'on trouve depuis des années les poids lourds du secteur, de Bull à Linagora, mais aussi des PME et des TPE. Sur sa Foire aux Questions, le CNLL précise clairement : « Ces associations et ces entreprises ont décidé de créer le CNLL car elles ne se reconnaissent pas dans le mode de gouvernance qui a été mis en place au sein de la FNILL. » CNLL comme FNILL visent à défendre devant les pouvoirs publics et les donneurs d'ordre les intérêts des professionnels du logiciel libre en mettant en avant leurs spécificités. Il veut aussi est un forum d'échanges de bonnes pratiques dans la promotion locale du logiciel libre. Parmi les autres associations existant déjà sur ce terrain, l'April vient de saluer cette nouvelle fédération d'acteurs.