En avril 2020, Capgemini a conclu avec succès le rachat d’Altran annoncé près d’un an plus tôt, après une série de rebondissements dans la conduite de l’OPA, le prix d'achat ayant été jugé trop bas par certains actionnaires. Lors de l’annonce d’acquisition, en juin 2019, Paul Hermelin, alors PDG de Capgemini, avait notamment indiqué la volonté de devenir ainsi un acteur majeur dans les processus des industries intelligentes et souligné que les deux groupes avaient une même culture d’ingénieurs de haut niveau. Dominique Cerutti, directeur général d’Altran, affichait lui aussi sa conviction de l’intérêt d’un tel rapprochement. Il tourne maintenant la page puisque Capgemini vient d’annoncer qu’il quittera ses fonctions de directeur général d’Altran le 31 décembre 2020 en rappelant qu’il a été « un fervent acteur » de l'acquisition. Dominique Cerutti dirigeait depuis 2015 la société d’ingénierie dont il a été également président du conseil d’administration. Il va maintenant poursuivre « d’autres opportunités professionnelles ».

Contacté par la rédaction, Capgemini, aujourd’hui dirigé par Aiman Ezzat, indique que l’intégration d’Altran s’est déroulée comme annoncé dès qu’il y a eu la visibilité nécessaire pour le faire, c’est-à-dire après le succès de l’OPA, malgré le contexte de la crise Covid, et que l’ensemble des changements organisationnels qui en découle sera annoncé dans le courant du mois de janvier. Dans un communiqué, le groupe précise que Dominique Cerutti a, au cours des huit derniers mois, « oeuvré à mettre en place des bases solides » pour cette intégration et à « promouvoir une nouvelle génération de leaders sous la direction d’Aiman Ezzat ».

Trois premières offres combinées sur l'Intelligent Industry

La marque Altran a été intégrée à Capgemini dès cet été, ce qui a déjà donné lieu à de nombreux leads de clients communs sur les expertises combinées des deux groupes. Capgemini a par ailleurs lancé ses trois premières offres dans le domaine de l’Intelligent Industry. Celles-ci portent sur la 5G et l’edge computing, sur la validation et la vérification des systèmes de pilotage autonomes et sur la R&D basée sur les données pour les sciences de la vie.