Alors que certains essaient de créer des botnets « bénéfiques » pour se protéger des autres botnets générateurs de spams et d'attaques par déni de service, d'autres veulent s'attaquer à l'ennemi de l'intérieur. C'est la solution que propose une équipe de cinq chercheurs allemands de l'université de Mannheim et de l'institut Eurocom (à Sophia-Antipolis). Ceux-ci ont réussi à s'infiltrer au coeur du réseau (gagnant au passage une meilleure estimation de sa taille) peer-to-peer qui constitue Storm et ont injecté du faux contenu en utilisant les clés que les PC connectés via Storm utilisent pour communiquer. Jettant efficacement le trouble dans ce réseau, qui comprend entre 5 000 et 40 000 PC « zombies » situés dans 200 pays différents. En revanche, si cette méthode fonctionne, elle n'est pas sans poser des problèmes d'ordre juridique puisqu'elle consiste, comme l'infection primordiale du PC « zombie », à s'introduire dans le système informatique d'un tiers qui, par définition, ne sait même pas que son ordinateur fait partie de Storm, ou d'un autre botnet.