En un an, seulement 150 TPE clientes sur les 3,3 millions que compte la France ! Difficile d'appeler un succès le lancement en mode locatif du logiciel de paye de Sage. L'éditeur persiste pourtant en proposant e-compta. Comme pour Sage e-paie, l'éditeur a choisi de commercialiser sa solution par le biais de revendeurs. Ce sont donc des FAH (fournisseurs d'applications hébergées) et des VAP (Value Added Provider - fournisseurs à valeur ajoutée) qui se chargent de la commercialisation. Les VAP sont en général des experts-comptables qui proposent l'application et son hébergement à environ 15 € par mois et par utilisateur pour 3 000 lignes d'écriture. A cela, il faut ajouter la constitution du dossier pour 45 € (295 F), ainsi que le coût des télécoms (RTC ou ADSL).
Pourtant, " ces petites structures ont déjà une forte culture d'externalisation de leur gestion. La plupart sous-traitent la paie et la comptabilité à des experts-comptables, 70 % d'entre elles n'ont d'ailleurs pas de comptabilité informatisée alors même qu'elles sont équipées d'un poste ", explique Jean-Paul Charton, directeur du développement au groupe d'experts-comptables CHD. Cet expert, apôtre de la solution locative de Sage, oublie de préciser que dans le modèle qu'il prône, la charge de la saisie des informations revient au TPE. Et que la certification d'un expert-comptable ou d'un centre de gestion agréé est toujours vitale. Ce qui a un prix.
Naïf ou affabulateur, l'éditeur espère séduire au cours de l'exercice qui démarre le 1er octobre prochain "plusieurs milliers d'utilisateurs" parmi les 2,3 millions de TPE françaises qui ne sont pas équipées de comptabilité informatisée.
Une troisième application de tableaux de bord, baptisée Suivi Flash, pourrait être proposée début 2002.