Après les différentes annonces de non-participation au FIC (Forum international de la cybersécurité) qui devient à partir d'aujourd'hui le Forum in Cyber, l’inquiétude planait sur le succès de l’évènement lillois. Le ministère des Armées, de l’Intérieur, Bercy ont en effet déclaré forfait pour l’édition 2023. Le salon a ouvert ses portes aujourd’hui et force est de constater que ces absences ne se voient pas. L’espace est bien occupé, certains ont récupéré les m² non utilisés par les administrations. Par rapport aux années précédentes, il semble même y avoir plus d’exposants.

Idem pour la fréquentation. Le général Watin-Augouard, initiateur du FIC, revendique dans le discours inaugural 19 500 inscrits. Traditionnellement, la première journée du FIC est dédiée à l’identité numérique et à la cybersécurité industrielle. Des thèmes porteurs certes, mais qui n’attirent pas nécessairement la foule. Cette année, les organisateurs, ont élargi ces thématiques avec notamment l’OSINT, des démonstrations d’attaques, le Web3,... Des sujets tendances et qui drainent un public nombreux dans les différentes sessions. Si on ajoute à cela, une communauté étudiante particulièrement présente, peut-être aussi l’inquiétude de la grève attendue jeudi, le flux de visiteurs est conséquent dans les allées. Parfois, il arrive même d’apercevoir des gendarmes en civil arpenter les stands à la recherche d’informations ou rester en veille.

Les allées du FIC étaient particulièrement animées pour la première journée. (Crédit Photo: JC)

Une orientation service public affirmée

Pari réussi donc pour Avisa Partners, co-organisateur du FIC. Reste que l’absence des ministères régaliens interrogent chez certains exposants. « J’ai vendu à ma direction un salon orienté secteur public », constate un éditeur présent sur le salon. Une inquiétude balayée par le général Watin-Augouard, « il n'y a jamais eu autant de collectivités locales et des établissements de santé ». D’autres attendront la fin du salon pour dresser un bilan et craignent que le FIC ne devienne une copie des Assises (autre grand évènement de la cybersécurité en octobre). Un spectre synonyme d’arbitrage d’aller sur l’un ou l’autre.

Une autre question reste en suspens, le FIC va-t-il rester à Lille ? En effet, selon nos informations, l’organisation a remis en compétition l’accueil du salon. La région Hauts-de-France et son président pèsent de tout leur poids pour garder l’évènement sur ce territoire. Mais d’autres prétendants sont sur les rangs comme Toulouse. La décision doit être prise d’ici le début de l’été.