La mise en application de la loi « Libertés et Responsabilités des Universités » (LRU) inquiète vivement les 116 IUT de l'Hexagone. Craignant une forte diminution de leurs moyens financiers, étudiants et directeurs des IUT manifestent depuis déjà quelques semaines dans plusieurs villes françaises. Selon le site des IUT de France, 25 manifestations et assemblées générales se seraient tenues dans l'Hexagone depuis la fin du mois de novembre. Hier, mardi 9 décembre, le mouvement a réuni quelque 2 000 grévistes à Toulouse, 1 500 à Lyon et plusieurs centaines à Toulon, Nantes, Colmar, Tours, Grenoble, Poitiers, Montpellier, Belfort, Rennes, Besançon, Saint Nazaire, Valenciennes, et Vannes, notamment. A Paris, un rassemblement s'est tenu à l'appel de l'UNEF (Union nationale des étudiants de France) devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Moyens spécifiques et mise en place d'une autorité de régulation nationale Les IUT de France considèrent qu'en mettant fin à l'affectation directe à leurs moyens, le gouvernement donne la liberté aux Universités de répartir leur budget comme elles le souhaitent, sans aucune garantie de maintien des ressources financières. Or, chaque IUT, quel que soit son rattachement universitaire et sa situation géographique, devrait pouvoir bénéficier des mêmes moyens financiers et d'actions pour un même diplôme préparé. En conséquence, les IUT revendiquent la garantie de moyens spécifiques par étudiant inscrit en IUT ainsi que la mise en place d'une autorité de régulation nationale destinée à assurer le caractère national des DUT (Diplôme universitaire de technologie) et des licences professionnelles. Une réunion est prévue ce soir à Paris, devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Rappelons que les 116 IUT de France accueillent aujourd'hui plus de 140 000 étudiants (dont 36% de boursiers).