Act, c'est le programme de gestion des ressources humaines mis sur pied par France Télécom, dans le cadre du programme de transformation Next. Dans la pratique, il s'agit de passer à une « logique d'adaptation permanente dans un environnement instable » et donc de faciliter toutes formes de mobilité des salariés, géographiques et fonctionnelles. Pour l'opérateur historique, qui considère qu'"un salarié = un projet professionnel», chacun doit être le premier acteur de son évolution professionnelle. En clair, cela signifie que chaque salarié doit être en mesure d'identifier un autre métier dans le groupe, de passer dans la fonction publique, de trouver un emploi dans une autre entreprise, ou de devenir son propre patron par la voie de l'essaimage. Les métiers où le groupe a besoin de renouveler ses compétences ? Les hommes réseaux et informatique, mais aussi les postes liés au contenu multimédia. Des espaces de développement offrant des services de proximité Pour accompagner les collaborateurs de France Télécom, de la phase de réflexion jusqu'à la concrétisation de leurs projets, des Espaces de développement, lieux de conseil et de services spécialisés, ont été créés dans le cadre du programme Act. Situés sur tous les points du territoire en France, ces espaces offrent des services de proximité, pour réaliser des bilans professionnels, construire un réseau relationnel, réfléchir à la viabilité d'un projet, ou définir un business plan. Pour pousser les salariés à «prendre en main leur avenir professionnel» en créant ou en reprenant une entreprise, Act dresse également une liste des types d'essaimage réussis. Et propose aux collaborateurs ayant trois ans d'ancienneté minimum, une aide à l'essaimage, une formation/accompagnement avec des experts du domaine (tels que les CCI), un aménagement du temps de travail, et un suivi du projet pendant une période de deux ans. Avec la possibilité d'une réintégration chez France Télécom, en cas d'échec ou d'abandon, mesure qui s'applique au projet personnel accompagné (PPA), autre dispositif figurant au menu d'Act. Pour autant, ces mesures sont loin de susciter l'enthousiasme des organisations syndicales. Selon la fédération Sud, « tout cela pourrait prêter à sourire s'il n'y avait réellement des postes supprimés, des services sans cesse restructurés et derrière tout cela, des femmes et des hommes en souffrance, dont le quotidien se résume à des pressions pour partir vers un hypothétique ailleurs. »