Giove-A1, le premier satellite du système européen de géopositionnement par satellite Galileo, est arrivé depuis quelques jours sur la base de Baïkonour au Kazakhstan et il devrait être mis sur orbite par un lanceur russe Soyouz le 28 décembre, avec 2 jours de retard sur le planning initial). Giove-A1 (Galileo In-Orbit Validation Element) est présenté par le Centre national d'études spatiales comme un satellite précurseur de la constellation Galileo. Il est conçu pour effectuer des validations en orbite du systèmesGalileo, qui comprendra à terme 30 satellites. L'an prochain, Giove-A1 sera rejoint en orbite par Giove-B. L'un des enjeux de la mission Giove-A1 est de sécuriser les fréquences attribuées à Galileo dans le cadre de l'Union Internationale des Télécommunications. Il s'agit aussi de caractériser l'environnement de l'orbite terrestre (orbite moyenne) qui sera utilisée par les satellites opérationnels. Une fois cette phase de validation achevée, les quatre premiers satellites de la constellation devraient être lancés en 2008. avant d'être rejoints, d'ici à 2010 par 26 autres satellites. Au total, Galileo utilisera 27 satellites opérationnels et 3 de réserve, placés sur des orbites circulaires à environ 24 000 km d'altitude. En se dotant de son propre système civil de géopositionnement, l'Europe veut acquérir son indépendance face aux systèmes de ses grands partenaires et concurrents, les américains avec le GPS2 et les russes avec le Glonass3, deux systèmes conçus à l'origine avec des visées militaires.