Les développeurs seront-ils remplacés à terme par des IA ? La question peut paraître saugrenue aujourd’hui, mais des indices montrent que cette réflexion n’est pas à prendre à la légère. Dernier en date, Google travaillerait en secret sur un projet d’IA capable de développer de manière autonome. Selon Business Insider, cette initiative a débuté au sein de l’unité de recherche X d’Alphabet sous l’appellation Pitchfork. Puis, il a migré cet été dans les labs de Google sous la coupe de l’équipe « AI Developer Assistance » dirigée par Olivia Hatalsky, qui a travaillé sur d’autres projets comme les Google Glass.

Peu d’informations ont filtré sur ce futur assistant au code. On sait simplement qu’il s’appuiera sur une IA générative, c’est-à-dire qu’il sera capable à la fois de générer du code, mais aussi de le corriger et de le mettre à jour. Une version plus évoluée que les outils actuels qui sont plutôt dans la complétion ou la proposition de code.

Des questions éthiques et juridiques

Le plus connu ou en tout cas le plus médiatique est Copilot de GitHub qui a été rendu disponible pour tous récemment. En dehors de l’aspect technique, ce type de solutions (CodeT5 pour Salesforce, CodeWhisperer pour AWS, etc.) interroge sur le volet éthique et juridique. Sur ce dernier point, une action collective est menée contre GitHub, Microsoft et OpenAI pour violation des termes des licences open source et atteinte aux droits des développeurs.

D’autres critiques sont aussi mises en avant comme par exemple la reproductibilité des erreurs de code par l’IA. Les enseignants d’informatique s’inquiètent de la substitution du travail des élèves par ces aides au développement. En fonction du degré de la précision technique et de la capacité des algorithmes à dépasser le codage humain, la question éthique de tel assistant se posera irrémédiablement.