Après avoir obtenu de la justice qu'Oracle revienne sur sa décision de ne plus porter et mettre à jour ses produits pour les plateformes Itanium de HP, un autre procès va s'ouvrir le mois prochain pour connaître le montant des dommages et intérêt. Les deux acteurs ont commencé à dévoiler leurs arguments. Pour Oracle, l'économiste Ramsey Shehadeh a présenté des témoignages pour estimer l'impact des « fausses et trompeuses déclarations » sur l'avenir d'Itanium.

Il explique que HP a commencé à tromper ses clients dès 2008 et que des ventes ont été perdues par Oracle car la vérité n'a pas été dite sur Itanium et sa fin de vie. Il faut donc regarder le niveau des ventes qui aurait pu être réalisé par les concurrents  sur les serveurs critiques. Avec ses systèmes SPARC, issus de l'acquisition de Sun Microsystems, Oracle aurait pu gagner des affaires perdues par HP. De plus, des ventes de services et de support seraient venues en complément des serveurs. Ramsey Shehadeh estime le manque à gagner à 94,57 millions de dollars.

Oeil pour oeil, dollar pour dollar


Plus tôt, des experts de HP ont estimé les dommages entre 4 et 4,2 milliards de dollars. Ces arguments ont été présentés devant le juge James Kleinberg, de la Cour supérieure du Comté de Santa Clara avant le procès qui se déroulera devant un jury le 8 avril prochain. Chacun des protagonistes a essayé de décrédibiliser les témoignages adverses. L'avocat d'Oracle, Daniel Wall considère que les estimations de HP oublient certains éléments qui pourraient impacter les ventes d'Itanium. De son côté, l'avocat de HP, Robert Frank doute du témoignage de Ramsey Shehadeh concernant les fausses informations sur Itanium dès 2008, qui ne repose sur aucune preuve.