Chahuté en bourse et présentant des résultats financiers en deça des attentes, OVH garde le cap sur ses ambitions et sa volonté d'accroitre de façon conséquente ses revenus. Dans cette démarche, le roubaisien a annoncé sa volonté de racheter le fournisseur cloud allemand Gridscale. Le bouclage de l'opération est prévu dès le début de son exercice fiscal 2024, soit dans quelques semaines puisque son année 2023 sera achevée ce 31 août.

Gridscale propose un éventail de solutions IaaS incluant aussi bien du compute (cloud privé, public et hybride, instances GPU, services Kubernetes managés...), du stockage (fichiers, S3...), du réseau (répartition de charge cloud, réseaux privés et firewalls) ou encore des bases de données managées. Ces offres sont fournies isolément ou dans une offre hyperconvergée pour répondre aux besoins des entreprises en quête d'une infrastructure edge de bout en bout. 

Le CEO de Gridscale critique sur Gaia-X

La société allemande, créée en 2014 à Cologne, dispose aussi d'une présence en Autriche, en Suisse et aux Pays-Bas. En 2019, Gridscale avait levé 7 M€ dans un tour de table emmené par Endeit Capital et EnBW New Ventures, auquel ont participé BLSW Seed, Growth Fund et High-Tech Gründerfonds. L'ensemble des employés de Gridscale rejoindront OVH y compris l’équipe de dirigeants dont son fondateur et CEO Henrik Hasenkamp. Interrogé par notre confrère IDG NS en 2021, ce dernier s'était montré - contrairement à OVH - assez critique envers l'initiative de cloud souverain européen Gaia-X en trouvant son approche « trop bureaucratique » et pointé « souvent des discussions abstraites » mais « peu de choses sur les avantages concrets ».

« La mise en commun des compétences et des produits permettra de proposer rapidement aux clients une offre Edge Computing pleinement intégrée aux produits OVHcloud. Celle-ci sera consommable grâce aux API déjà existantes », précise le fournisseur roubaisien. Et pour la suite ? OVH prévoit d'ouvrir de nombreuses nouvelles régions cloud public d'ici à 2026 dans des datacentres en colocation « avec des investissements limités et en adéquation avec la croissance ».