IBM vient de mettre au point un prototype de puce pour émetteur-récepteur optique permettant de télécharger des films et des vidéos à la demande huit fois plus rapidement qu'avec les technologies actuelles. Cette puce serait ainsi capable de transmettre des données à la vitesse de 160 Gbit/s sous forme de pulsations lumineuses. On pourrait s'en servir aussi bien pour les applications professionnelles que pour un usage commercial, et cela dès 2010, affirme Tze-Chiang Chen, vice président Sciences et Technologies du département recherches d'IBM. Il suffirait pour cela de combiner la technologie CMOS (complementary metal oxide semiconductor) avec des composants optiques fabriqués avec des matériaux « exotiques », tels que le gallium indium phosphide ou le pallium arsenide. Les puces ainsi obtenues ne dépasseraient pas la taille de 3,25 mm x 5,25 mm, ce qui faciliterait leur insertion dans les circuits imprimés. Ces technologies étant déjà utilisées dans l'industrie, notamment pour transformer l'énergie solaire en énergie électrique, il ne faudrait pas plus de trois ans aux fabricants pour fournir IBM en composants nécessaires à la fabrication des nouveaux émetteurs récepteurs, estime encore Tze-Chiang Chen. Selon lui, on pourrait alors réduire considérablement le temps de téléchargement d'un film haute définition, puisqu'il ne faudrait plus qu'une minute au lieu de 30 minutes pour télécharger un film standard. Ces recherches ont été réalisées dans le cadre du projet DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) du ministère américain de la Défense. Notons que des chercheurs d'Intel et de l'université de Californie affirment de leur côté avoir trouvé le moyen de fabriquer des puces lasers bon marché pour augmenter considérablement la vitesse de transfert des données sur un réseau.