Pour Jason McGee, il ne s'agit que d'une étape dans un plan stratégique plus vaste, qui consiste à s'inspirer de ce qui se pratique dans le monde du Web 2.0 pour le diffuser au sein des solutions d'IBM. Y compris dans la famille SOA, d'où cette annonce pendant Impact 2008. « Il a toujours été clair que les SOA étaient bien plus que WS-* », indique ainsi Jason McGee, faisant référence à la pile de standards encadrant les services Web. IBM, grand supporter de ces technologies, s'est mis à apprécier Rest (Representational state transfer), un style de programmation beaucoup moins complexe tirant parti des protocoles déjà en place pour le Web, tels que les liens hypertextes ou les abonnements à des flux XML. « Nous exposerons de plus en plus de services sur un mode Rest, poursuit Jason McGee, qu'il s'agisse d'EJB, de MQ. » IBM adhère maintenant au concept de « Restful SOA » IBM est donc désormais confronté à un double challenge en termes de marketing. D'une part, il lui faut déterminer qui poussera cette solution de mashup auprès des clients, sachant que plusieurs divisions sont impliquées dans sa conception, fait observer Mathieu Poujol : Lotus, pour l'aspect collaboratif, Websphere, pour la plateforme d'exécution, Information Management, pour l'accès aux sources de données (le concept d'Infosphere). Second challenge : le positionnement de cette offre dans une stratégie SOA globale. IBM commence en effet à parler de « Restful SOA », autrement dit de réaliser des développements de type architecture orientée services beaucoup plus simplement que ce qui se fait actuellement. En ce cas, comment justifier les efforts humains et financiers consentis pour mettre un système d'information aux normes de la SOA ? Premier élément de réponse, cette « Restful SOA » ne s'adresse qu'à des applications Web, proches de l'utilisateur. Ensuite, précise Jason McGee, cela convient si le premier critère est la rapidité de développement. « En revanche, si vous misez sur la flexibilité et la longévité, alors cela justifie un temps de développement plus long. » On ajoutera que l'intégrité des transactions, sur laquelle Steve Mills, vice-président d'IBM Software, a lourdement insisté dans son discours d'ouverture la veille, reste l'apanage des solutions de SOA classiques.