Pour les adeptes de salon, le millésime 2012 du salon IP Convergence subit un peu la crise dans laquelle sont entrées les entreprises IT. Changement de hall, absence de grands acteurs (Microsoft, IBM, HP), découpage en 5 petits salons, cela n'a pas empêché les organisateurs de proposer aux visiteurs des ateliers et des conférences très suivis. Deux thématiques sont sorties du lot : le cloud et la mobilité. Sur le dernier point, le phénomène du Byod accapare plusieurs conférences.

Lors d'un atelier sur le lien cloud et mobilité, la discussion a vite tourné sur le problème d'hétérogénéité des terminaux et des OS. Pour Louis Naugès de Revevol, la réponse réside dans l'utilisation de HTML5. « Si vous raisonner au niveau des OS, vous êtes morts, la moins mauvaises des solutions est de travailler sur les navigateurs », précise le dirigeant. Position nuancée par Jean de Broissia, co-fondateur de Praxedo : « tout ne pas passer par HTML 5, il manque encore des choses liant le hardware et le software, pour la gestion de la vidéo, de la reconnaissance de signature, etc... ». D'autres sujets ont été abordés comme la gestion de flottes, la sécurité des terminaux, etc.

Le cloud attire du monde


Si les questions de mobilité ont attiré les foules dans les conférences. Côté stands, les congressistes étaient majoritairement dans la zone cloud. Les exposants étaient plutôt variés, allant des fournisseurs de salles de datacenter en passant par les spécialistes du stockage comme EMC, mais aussi des sociétés comme Fusion-io, spécialiste du stockage flash. Plusieurs sujets ont été abordés au sein des conférences, la sécurité du cloud, l'arrivée des clouds souverains, mais aussi des interrogations sur la partie applicative.

En matière de SaaS, Markess a réalisé une étude sur le sujet, qui montre qu'un peu plus de 30% des entreprises interrogées ont placé leurs applications dans le cloud en 2012. Elles devraient être 38% en 2013. Sylvie Chauvin de Markess explique que ce phénomène est arrivé par les divisions métiers, principalement les RH et le marketing. Aujourd'hui, le débat se déplace vers la bureautique. En France, le marché du SaaS représentait 2 milliards d'euros en 2011 avec une croissance de 16%. Il s'agit aussi d'un challenge pour les éditeurs, car le SaaS attaque la base installée des licences classiques et modifie leur modèle économique. Si on ajoute à cela, l'adaptation des applications en situation de mobilité citée précédemment, les défis des acteurs de l'IT sont donc ciblés et les clients sont en attente de solutions.