Qui a dit que les entreprises françaises étaient en retard, ou hésitantes, face aux architectures orientées services (SOA) ? Selon les résultats d'une enquête menée par le pôle SOA de la SSII Solucom, « 82% des entreprises ont entamé une démarche SOA ». Pour être plus précis, sur ce nombre, 39% répondent que le sujet est encore à l'étude, mais cela laisse 16% en phase pilote, et 27% en phase de déploiement. L'étude, réalisée fin 2007 « auprès d'un échantillon de 100 décideurs du Top 500 des entreprises françaises », réjouit Mariano Boni, directeur technique de Dreamsoft qui constitue, avec Vistali, le pôle SOA du groupe Solucom. « Le résultat est très positif, dit-il. On est dans le sens de l'histoire, les gens ont bien compris la valeur et les concepts. [...] Je ne pensais pas que ce serait aussi positif. Des fois, les DSI nous surprennent, même, car certains sont très ambitieux : ils estiment que dans deux ans, 50% de leur SI sera conforme aux principes de la SOA. » Parmi les principaux facteurs amenant les entreprises à penser aux SOA, on peut citer : « aider les métiers à réagir plus rapidement aux demandes du marché », « réduire les coûts de fonctionnement », ou encore « offrir des nouvelles fonctionnalités aux métiers ». Mais visiblement, les métiers ne semblent pas vouloir payer ces intentions de retour. Car initier des projets SOA coûte cher, dans la mesure où il faut concevoir les nouvelles applications de façon à ce qu'elles soient réutilisables, et les processus réorchestrables, « et les métiers ne sont pas prêts à payer pour une réutilisabilité dont ils ne profiteront pas », commente Mariano Boni. Du coup, les DSI se financent un peu comme ils peuvent.