Cet été, le gouvernement et l’Arcep avaient insisté sur la nécessité de trouver des cas d’usage de la 5G avant son prochain déploiement. Et pour permettre aux opérateurs, industriels, start-ups et autres acteurs d’anticiper l’arrivée de la cinquième génération de communications mobiles, l’Autorité avait prévu le coup. Comment ? En ouvrant début 2018, un guichet « pilotes 5G » lui permettant de délivrer des autorisations d'utilisation de fréquences dans les bandes de fréquence pressenties pour la 5G. Ceci à titre transitoire et dans la limite de leur disponibilité bien entendu.

Aujourd’hui, l’Arcep dévoile un tableau de bord des expérimentations 5G qu’elle a reçu dans l’année. Ce dernier présente les expérimentations en cours ou achevées sous forme de fiches par cas d'usages et par localisation. Au 27 décembre 2018, 25 tests sont référencés dans ce panorama. Les essais sont classés selon neuf différents usages : mobilité connectée, IoT, ville intelligente, télémédecine, vidéo UHD, jeu vidéo, expérimentations techniques, industrie du futur et réalité virtuelle. Ces deux derniers secteurs regroupent le plus de tests, à savoir 10 chacun. Toutes ces expérimentations ont lieu dans 18 villes de France. Nozay (Essonne), Velizy (Yvelines), Lyon et Linas (Essonne) sont celles où le plus de tests se déroulent – deux chacune – après Paris.

Libération progressive des bandes 3,5 GHz et 26 GHz

A Nozay, comme à Paris ou à Mérignac, un des essais est fini. Nokia y a effectué des tests en extérieur et en mobilité, sur les performances de la 5G pour préparer l'arrivée des produits sur les marchés nationaux. Seul problème, on ne connaît pas les résultats de ces tests. Trois sont, certes, terminés, mais rien n'est précisé sur l'efficacité ou non de ce réseau...

La 5G nécessite de recourir à d'autres fréquences, en particulier dans les bandes hautes, pour accroître la capacité et les débits des réseaux mobiles. L’Arcep travaille donc à libérer ces bandes, notamment par la migration de certains usages sur d’autres bandes. Jusqu’en juillet 2026, la bande 3,4 ‑ 3,8 GHz a été attribuée partiellement à différents acteurs. Parmi eux, les opérateurs réseaux THD radio (dont les attributions sont encore ouvertes jusqu’à fin 2019), Bolloré Télécom qui est titulaire de deux blocs de 15 MHz de fréquences, de même que SHD dans les régions PACA et Ile-de-France et différents utilisateurs de stations satellites terriennes, qui disposent d’autorisations jusqu’en 2023 dans la bande 3700 ‑ 3800 MHz. Et à ce jour, la bande 26,5 ‑ 27,5 GHz (1 GHz) est libre et peut être utilisée dès 2020. Par la suite, l’intégralité de la bande devrait être rendue progressivement disponible, sous réserve de conditions de coexistence avec les services de radioastronomie et d’exploration de la terre.