Depuis l’automne 2023, la direction interministérielle du numérique (Dinum) travaille au développement les usages de l’intelligence artificielle auprès de ses agents pour accélérer son déploiement dans la sphère publique. Poursuivant cette dynamique, la DSI de l’Etat organise à l’occasion du sommet pour l’action sur l’IA (10 et 11 février 2025 à Paris) le concours de développement « GenAI hackathon for public good ». Cette compétition s’inscrit dans le cadre des défis « AI Convergence » portés par le secrétariat général pour l’investissement et France 2030. Dans ce cadre, les professionnels du numérique des secteurs publics et privés sont invités à participer à ce challenge qui se déroulera les 5 et 6 février 2025 au ministère de l’action publique, de la fonction publique et de la simplification à Paris. A charge pour eux de démontrer la manière dont l’IA peut apporter des réponses concrètes aux défis actuels en s’appuyant sur l’infrastructure IT publique et les biens communs numériques.

Afin de promouvoir la collaboration internationale, les participants sélectionnés seront répartis en équipes de 4 à 6 personnes, de nationalités variées, et devront fournir des solutions exploitables répondant à l’une des deux thématiques suivantes : d’une part « high-value algorithms » pour travailler sur des algorithmes à haute valeur ajoutée, axés sur les progrès fondamentaux de l’IA, tels que la traduction automatique, la synthèse vocale et l’analyse géospatiale. De l’autre « high-Impact use cases with APIs » en vue d'accompagner des cas d’usage et de créer des outils pratiques à base d'IA en s'appuyant sur l’efficacité, la simplicité et/ou l’inclusion.

Des ressources de pointe mises à disposition 

Pour ce faire, les candidats auront accès à des ressources techniques de pointe, notamment l’API Albert, exploitant des GPU H100 pour fournir une puissance de calcul optimisée, adaptée aux tâches d’IA générative telles que la création de textes, la transcription audio et la recherche sémantique. Ils bénéficieront également des infrastructures du CNRS et des plateformes collaboratives comme Onyxia Datalab et le système statistique public - SSP Cloud de l’Insee. Ainsi, il sera possible de répondre aux exigences des projets nécessitant une capacité de traitement intensif et une manipulation avancée des données. Laurent Marcangeli, ministre de l’action publique, de la fonction publique et de la simplification présentera une feuille de route dédiée à la place de l’intelligence artificielle dans les services publics, lors du sommet pour l'action sur l'IA. 

A noter que l’État a déjà investi dans divers projets IA d’intérêt général via son incubateur Alliance. Parmi eux, Transcr’IA, une solution de sous-titrage asynchrone de vidéos avec de l’IA, ou Compar:IA, un module d’évaluation des modèles linguistiques francophones intégré à la plateforme d’évaluation Pix. A leurs côtés, il y a l’agent conversationnel Albert France services pour assister les agents publics dans leurs réponses aux usagers ainsi que LIRIAe, une liseuse IA qui automatise es étapes clés de l’instruction des dossiers environnementaux). On peut également citer Panoramax, une IA utilisant des photos panoramiques de terrain pour détecter des panneaux de signalisation et optimiser les infrastructures locales.