Professeur au célèbre MIT (Massachussett institute of technology), à Boston, Max Tegmark y préside le laboratoire Future of Live Institute où sont menées des réflexions sur l'impact sociétal de l'intelligence artificielle. En s'appuyant sur ces travaux, il a publié un ouvrage en 2017 qui est aujourd'hui disponible en Français chez Dunod sous le titre « La vie 3.0 - Etre humain à l'ère de l'intelligence artificielle ».

Le livre commence par une fable qui n'est pas sans rappeler la science-fiction des années 70, comme la base du Jihad Butlérien dans Dune : comment une équipe isolée créé une intelligence artificielle forte autonome qui s'auto-réécrit et s'améliore sans cesse jusqu'à conquérir le monde en douceur. Certes, le récit est bref et peu approfondi mais qu'importe : il s'agit juste d'un préambule pour comprendre les enjeux de qui est ensuite explicité.

La vie 3.0, une nouvelle version prometteuse

La « vie 3.0 », c'est celle qui, non seulement, se reproduit (1.0), est capable de créer une culture (le « software », vie 2.0) mais qui, aussi, est capable de créer/modifier son propre matériel. Les premières réflexions portent ainsi sur ce qu'est la vie, l'intelligence, l'algorithme, etc. et ce que cela implique dans la définition de l'intelligence artificielle. Viennent ensuite les réflexions plus prospectives menant évidemment aux risques encourus.

Aller au delà du banal marketing des éditeurs de solution : voilà ce que vous propose ce livre par son approche à la fois technologique, prospectiviste et philosophique. L'auteur parvient à proposer tout cela, de manière très dense et importante, d'une façon qui reste malgré tout fort digeste et passionnante.