implantations locales de l'ONG. Chaque pays dispose bien évidement de ses propres règles comptables mais les comptables travaillent dans des « comptes abstraits » qui sont ensuite reventilés dans les plans de comptes locaux. Les documents comptables comme le bilan et le résultat sont réalisés selon les comptes internationaux comme selon chaque comptabilité nationale.

Sabine Boyé-Gonçalves confirme : « cette souplesse du produit qui permettait de l'adapter à nos besoins a été l'un des critères majeurs de son choix. » L'ONG ne cache pas que le budget très limité du projet a aussi été un facteur clé du choix. « Nous avions aussi consulté Sage et Oracle mais ERP 5 a été nettement moins cher que les autres solutions, avec une prestation initiale de 72 000 euros HT et un coût récurrent lié au mode SaaS de 1500 euros par mois alors que nous avons un millier d'utilisateurs dans le monde » souligne Sabine Boyé-Gonçalves. Tout logiciel propriétaire aurait rendu le projet impossible par le seul fait du coût initial des licences.

Enfin, le mode SaaS correspondait bien à la nécessaire souplesse tant d'implémentation, en délégant au prestataire tous les aspects techniques, que d'utilisation. Les utilisateurs sont en effet souvent en déplacement et pouvoir se connecter de n'importe où en retrouvant ses données est évidemment un avantage opérationnel majeur.

Une logique workflow intéressante à plus d'un titre

ERP 5 dispose également d'une logique de type workflow qui permet de lui adjoindre aisément des extensions développées sur le moteur principal pour des usages spécifiques. Ainsi, Aide et Action travaille actuellement sur un projet de gestion des dons et parrainages.

Cette gestion en mode workflow des opérations facilite également l'utilisation du produit dans les zones où les télécommunications sont peu performantes. « Il y a très peu de javascript sur les pages, le HTML est généré dynamiquement par le serveur et les interactions sur la page sont très limitées » explique Thierry Brettnacher, vice-président consulting de Nexedi.

Les contrôles de saisies et la validation des écritures sont ainsi opérées sur le serveur, sans nécessiter un trafic de données en cours de saisie. « Ceci dit, il n'y a pas de vrai soucis dans les capitales, les difficultés pouvant survenir sur les lieux de projets, dans des endroits plus reculés » tempère Sabine Boyé-Gonçalves. Un mode hors connexion avec gestion d'un cache d'opérations est cependant envisagé à terme.