Microsoft vient de fournir quelques détails sur le reproche qui lui a été fait le 15 janvier, par la Commission Européenne, de nuire à la concurrence par l'inclusion d'Internet Explorer dans Windows. Dans le document trimestriel que l'éditeur a transmis jeudi dernier à la SEC (l'organisme américain de contrôle des marchés financiers), il explique que la Commission Européenne envisage d'obliger Microsoft et ses OEM, à demander à leurs clients de choisir un navigateur particulier lors de la préparation d'un nouveau PC. Et ce, même si les propriétaires d'ordinateurs et les OEM sont déjà libres de recourir à n'importe quel navigateur sur Windows. Une éventuelle amende basée sur les ventes de Windows Microsoft souligne qu'une telle disposition implique que les OEM distribuent différents navigateurs en accompagnement des PC vendus sous Windows. « Il pourrait aussi nous être demandé de désactiver certaines portions -non spécifiées- du code d'Internet Explorer si un utilisateur choisit un navigateur concurrent, » poursuit Microsoft dans son document adressé à la SEC. L'éditeur précise que la communication des griefs de la Commission Européenne évoque aussi la possibilité de lui infliger une forte amende basée sur les ventes de Windows dans l'Union Européenne. Microsoft ne précise pas quels pourraient être les autres navigateurs imposés par Bruxelles. On peut cependant présumer qu'Opéra pourrait en faire partie puisque c'est une plainte de son éditeur norvégien qui a amené la Commission à réagir.