Le système sur lequel travaille en ce moment la Nasa sera testé au cours de la mission Lunar Atmosphere and Dust Environment Explorer (LADEE), dont le lancement est prévu le 6 septembre prochain. Le vaisseau spatial LADEE sera mis en orbite autour de la Lune et recueillera des informations sur l'atmosphère lunaire - plus exactement l'exosphère - pendant 100 jours environ. Un module de communication laser sera intégré au satellite. « La Nasa a besoin de disposer d'un système de téléchargement des données depuis l'espace plus rapide, d'autant que le volume de données échangé ne cesse de croître, un peu comme ce qui se passe sur terre, à la maison ou au bureau », a déclaré hier Don Cornwell, directeur des communications laser lunaires pour la mission lors d'une conférence de presse télévisée organisée par la Nasa.

« Nous aimerions être en mesure d'envoyer des images haute définition et des films en 3D, aussi bien depuis les satellites qui tournent autour de la Terre, que depuis des sondes explorant la Lune et au-delà. Les ondes radio que nous utilisons depuis les 50 dernières années ont été très performantes, mais la technologie des ondes lumineuses que nous maîtrisons aujourd'hui nous permet de transférer davantage de données », a-t-il ajouté.Don Cornwell a expliqué comment fonctionnera le système : « Quand le satellite est en orbite autour de la Lune et visible depuis la Terre, l'une des trois stations terrestres pointera un laser vers sa position théorique. Le faisceau laser pointé depuis la Terre scannera une zone de l'espace jusqu'à ce qu'il localise le vaisseau spatial. À ce moment-là, la sonde pointera son propre rayon laser vers la station terrestre. Les deux rayons se verrouilleront l'un à l'autre. Et l'échange de données démarrera ». 

20 Mbits/s en flux montant, 622 Mbits/s en flux descendant

Les stations terrestres se trouvent l'une à White Sands, Nouveau-Mexique, l'autre sur le site Nasa Jet Propulsion Laboratory à Wrightwood, Californie, et la troisième sur le site de l'Agence spatiale européenne à Ténérife, Espagne. La technologie devrait permettre de délivrer un flux montant de données, de la Terre à l'engin spatial, de l'ordre de 20 Mbits/s et un débit descendant de 622 Mbits/s, donc beaucoup plus rapide.