Outre-atlantique, la guerre pour facturer le trafic sur Internet continue. Les opérateurs telco rêvent toujours de rétablir une facturation à l'usage, comme à la luxuriante époque du téléphone filaire. En Europe, France Télécom et les autres dinosaures de cette époque caressent la même idée et s'emploient à la distiller dans les esprits de la Commission européenne. Ici comme là-bas, la justification est la même : les investissements requis pour augmenter le débit des réseaux sont tellement importants qu'il faut facturer l'usage des segments les plus performants. C'est donc un Internet à deux vitesses dont rêvent ces sociétés. Au grand dam, bien sûr, de toutes celles qui profitent d'Internet (et de sa gratuité) pour se développer. On trouve dans ce camp-là, des sociétés comme Google ou comme Microsoft. Deux élus de la Chambre des représentants viennent de déposer un texte de loi intitulé "Internet Freedom Preservation Act of 2008 (HR5353)". Il vise à inscrire dans le code américain des télécoms (Telecom Act) la neutralité financière de l'usage d'Internet, tant pour les internautes, qu'ils soient personnes privées ou professionnels, que pour les fournisseurs de contenus. Pour l'instant, la balance est donc repartie du "bon" côté.